Les manifestations des agriculteurs diminuent mais persistent dans le Sud Ouest



La mobilisation nationale des agriculteurs, principalement opposés à la politique gouvernementale d'abattage massif des bovins en cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a nettement diminué dimanche.
Selon le ministère de l'Intérieur, 23 actions mobilisant 720 personnes ont été recensées ce jour-là, contre 50 actions et 1 619 manifestants la veille, et plus d'une centaine en milieu de semaine. Malgré cette tendance à l'apaisement et les appels du gouvernement à une « trêve de Noël », la contestation reste vive dans le Sud-Ouest où moins d'une dizaine de barrages étaient toujours en place.
Des axes autoroutiers majeurs comme l'A63 près de Bordeaux, l'A64 entre Toulouse et Bayonne, l'A65 reliant Bordeaux à Pau et l'A75 en Lozère demeuraient coupés.
Sur certains sites, comme à Carbonne sur l'A64, le blocage entamait son dixième jour.
Les syndicats Coordination rurale (CR) et Confédération paysanne n'ont pas appelé à la levée des blocages, laissant les sections départementales libres de poursuivre le mouvement. La stratégie gouvernementale, qui combine vaccination et abattage, a reçu le soutien de quatre anciens ministres de l'Agriculture, Michel Barnier, Marc Fesneau, Stéphane Travert et Julien Denormandie, qui ont mis en garde contre des mesures guidées par « l'émotion ». Parallèlement, la campagne de vaccination se poursuit.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a indiqué que le cheptel était vacciné à 100 % dans les Pyrénées-Orientales, 70 % dans l'Aude et 50 % en Ariège.
Cependant, sur l'ensemble des dix départements concernés dans le Sud-Ouest, à peine une vache sur cinq aurait été vaccinée.







