Division à l'Eurovision : le maintien d'Israël provoque un boycott de plusieurs pays



Le 4 décembre 2025, les membres de l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER), réunis à Genève, ont voté en faveur de nouvelles règles permettant à tous les membres de participer au concours Eurovision 2026, qui se tiendra à Vienne.
Cette décision, adoptée par 738 voix pour, 264 contre et 120 abstentions, rend de fait Israël éligible sans qu'un vote spécifique sur sa participation n'ait eu lieu.
L'UER a présenté cette modification du règlement comme une mesure visant à "renforcer la confiance, la transparence et la neutralité de l'événement". Cette annonce a été immédiatement suivie par une vague de retraits.
L'Espagne, les Pays-Bas et l'Irlande ont officiellement annoncé qu'ils boycotteraient l'édition 2026.
La chaîne publique espagnole RTVE a confirmé son retrait suite au maintien d'Israël dans la compétition. Le diffuseur néerlandais Avrotros a évoqué une "incompatibilité" avec les "valeurs publiques fondamentales" de son organisation, estimant que des principes tels que l'humanité et la liberté de la presse avaient été compromis. De son côté, le groupe audiovisuel public irlandais RTE a justifié sa décision de ne pas participer ni diffuser le concours en raison des "pertes humaines effroyables à Gaza" et de la crise humanitaire. RTE s'est également dit "profondément préoccupé par les assassinats ciblés de journalistes à Gaza" et le refus persistant des autorités israéliennes de permettre l'accès des journalistes internationaux au territoire.
D'autres pays, comme la Slovénie et l'Islande, avaient également menacé de se retirer si Israël était autorisé à concourir.
À l'inverse, le président israélien, Isaac Herzog, a salué la décision de l'UER.
Il a déclaré qu'Israël "mérite d'être représenté sur toutes les scènes du monde" et a exprimé l'espoir que la compétition reste un événement promouvant "la culture, la musique, l'amitié entre les nations et la compréhension culturelle transfrontalière".










