Affaire Epstein : Comment la Disgrâce du Prince Andrew Ébranle la Monarchie Britannique

La monarchie britannique est de nouveau secouée par un scandale, alors que le prince Andrew, frère du roi Charles III, est déchu de ses titres en raison de ses liens avec le criminel sexuel Jeffrey Epstein.

Le roi Charles III a pris la décision radicale de déchoir son frère, Andrew Mountbatten-Windsor, de son titre princier et de tous ses honneurs, le privant également de sa résidence de luxe, le Royal Lodge. Cette mesure drastique vise à protéger la Couronne des retombées de l'affaire Epstein, du nom de l'homme d'affaires américain condamné pour trafic sexuel de mineures, avec qui Andrew entretenait des liens controversés. La chute du duc déchu a été précipitée par la révélation récente de courriels datant de 2010, dans lesquels il proposait à Jeffrey Epstein de le rencontrer quelques mois seulement après sa sortie de prison.

Désormais isolé, l'ex-prince Andrew devra s'installer dans une résidence à Sandringham et vivra aux frais du roi.

Cependant, son avenir reste incertain.

Aux États-Unis, des parlementaires démocrates réclament avec insistance qu'il témoigne sur sa relation avec Epstein.

La décision du roi, qui serait encouragée par le prince William et Kate Middleton, est perçue comme un acte de survie politique pour préserver l'institution monarchique, dont la légitimité dépend de l'opinion publique.

Cette crise s'inscrit dans une longue histoire de scandales ayant façonné la dynastie des Windsor.

En 1936, l'abdication du roi Édouard VIII pour épouser une Américaine divorcée avait redéfini la monarchie autour du devoir. Plus tard, la mort de la princesse Diana en 1997 avait mis en lumière la distance entre la Couronne et le peuple. La destitution d'Andrew rappelle ces épisodes où la famille royale a dû prendre des mesures fortes pour perdurer.

L'affaire a également ravivé des tensions familiales, notamment avec le prince Harry.

Ce dernier serait furieux non pas du scandale lui-même, mais du traitement inégal qu'il révèle.

Des observateurs royaux soulignent qu'Andrew, malgré la gravité des faits, a été protégé par l'institution, tandis que Harry et son épouse Meghan Markle ont été traités avec beaucoup plus de sévérité pour avoir simplement choisi de quitter leurs fonctions royales.

Dans son autobiographie, Harry avait déjà dénoncé ce qu'il percevait comme un « deux poids, deux mesures ».

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