Réforme de l'IFI : La taxation des fonds en euros de l'assurance-vie au cœur d'une vive controverse



Une proposition de réforme fiscale, initiée par le député Modem Jean Paul Matteï, a été adoptée par une majorité de députés le 31 octobre dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026.
Cet amendement vise à transformer l'actuel Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) en un « impôt sur la fortune improductive ».
L'objectif est d'élargir l'assiette de taxation au-delà des seuls biens immobiliers pour y inclure des actifs jugés peu productifs pour l'économie.
Parmi les biens concernés figurent les objets de luxe, les œuvres d'art, les lingots d'or, les cryptomonnaies, les liquidités et, de manière surprenante, les fonds en euros des contrats d'assurance-vie.
Cette mesure devrait rapporter environ 500 millions d'euros supplémentaires.
L'inclusion des fonds en euros de l'assurance-vie dans ce nouvel impôt est la principale source de controverse. Les compagnies d'assurance et de nombreux observateurs s'opposent fermement à cette mesure, arguant qu'elle repose sur une mauvaise qualification de ces placements.
Ils soulignent que qualifier les fonds en euros d'« improductifs » est une erreur d'analyse, car ils jouent un rôle crucial dans le financement de l'économie française. En effet, près de 80 % de ces fonds, qui représentent un marché de plus de 2 000 milliards d'euros, sont investis en obligations d'État et d'entreprises, soutenant ainsi directement la dette publique et le tissu économique.
Les professionnels du secteur redoutent des conséquences négatives importantes.
Ils craignent une double peine : une fiscalité accrue sur un produit d'épargne en réalité productif et une perte d'attractivité pour les épargnants. Cette situation pourrait inciter ces derniers à retirer leurs capitaux, ce qui risquerait de fragiliser une source de financement majeure pour l'État et les entreprises. Perçue comme une rupture du pacte de confiance, cette réforme fiscale pourrait déstabiliser le cadre de l'assurance-vie, qui repose sur la stabilité législative, et détourner l'épargne vers des supports moins bénéfiques pour l'économie nationale.
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