La fronde républicaine de l'Indiana : un revers pour la stratégie électorale de Donald Trump



Le Sénat de l'État de l'Indiana, bien que majoritairement républicain, a infligé un revers significatif au président Donald Trump en rejetant, le jeudi 11 décembre 2025, son projet de redécoupage de la carte électorale.
La proposition, qui visait à éliminer deux sièges détenus par des démocrates au Congrès, a été largement repoussée par 31 voix contre 19, alors même que les républicains disposent de 40 sièges dans cette chambre.
Ce vote maintient donc en vigueur la carte électorale actuelle.
Ce rejet intervient dans un contexte de campagne nationale menée par Donald Trump pour inciter plusieurs États à redessiner leurs circonscriptions en faveur des républicains. L'objectif est de consolider la mince majorité du parti, qui ne détient que cinq sièges d'avance à la Chambre des représentants, en vue des élections législatives de mi-mandat de novembre 2026.
Si le président a réussi à faire adopter un redécoupage au Texas, l'échec en Indiana constitue un obstacle notable à sa stratégie.
La réaction de l'exécutif a été immédiate et virulente.
Donald Trump a fustigé publiquement le chef républicain du Sénat local, Rodric Bray, et a menacé de soutenir tout candidat qui se présenterait contre lui lors des prochaines primaires. Le gouverneur de l'Indiana, Mike Braun, a fait écho à cette colère, se disant « profondément déçu » et accusant un « petit groupe de sénateurs égarés » de s'être alliés aux démocrates.
Il a averti que « de telles décisions ont des conséquences politiques », laissant entendre que les dissidents ne recevraient pas le soutien du parti à l'avenir.
En réponse à l'offensive républicaine à travers le pays, les démocrates envisagent des mesures similaires dans les États qu'ils contrôlent, notamment en Californie et en Virginie.














