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L'IA au service d'un modèle économique plus durable

Loin de se limiter à l'automatisation, l'intelligence artificielle redéfinit les modèles économiques pour tendre vers un commerce plus durable. Dans le secteur de la distribution, l'IA devient un levier pour optimiser le cycle de vie des produits, de la réparation au recyclage.
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L'intelligence artificielle (IA) est en passe de transformer profondément les modèles économiques, notamment dans le secteur de la distribution « phygitale », qui combine points de vente physiques et canaux digitaux. Selon une étude d'IBM de 2025, les investissements dans l'IA devraient augmenter de 62 % en France. Au-delà de l'automatisation et de l'augmentation des ventes, une recherche doctorale de l'Université de Caen met en lumière une transition vers un commerce plus responsable, où l'IA optimise les flux plutôt que de simplement piloter la performance.

Cette nouvelle approche repose sur trois piliers : réparer, recycler et prédire.

L'IA permet d'anticiper les pannes, de gérer les besoins en pièces détachées et de prolonger la durée de vie des produits, déplaçant la création de valeur de l'acte d'achat vers l'ensemble du cycle de vie du produit. Cette évolution s'accompagne de transformations organisationnelles majeures, nécessitant la formation de tous les collaborateurs à l'IA, certains distributeurs envisageant même des certifications pour leurs vendeurs. L'organisation devient plus agile et moins hiérarchique, les rôles étant redéfinis : les techniciens SAV anticipent les pannes et les conseillers s'appuient sur l'IA pour automatiser les tâches répétitives.

L'utilisation de l'IA exige cependant une « lucidité technologique ».

Étant une technologie énergivore, son déploiement doit être judicieux, ciblant les domaines où elle peut réellement réduire le gaspillage et optimiser les ressources.

L'objectif n'est pas d'automatiser à outrance, mais d'utiliser la donnée pour mieux organiser l'action.

Cette démarche dessine les contours d'une « IA de la sobriété », où l'excellence du service devient le moteur d'une économie circulaire. Cette mutation, qui touche également les métiers de la finance ou de l'analyse de données, dépend moins de la technologie que de la capacité collective à adapter les modèles organisationnels pour « faire mieux » plutôt que « faire plus ».

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