Le bras de fer diplomatique : Trump impose sa vision pour l'Ukraine face à un Zelensky en quête de soutien européen



Dans un contexte de tensions croissantes entre Washington et Kiev, le président américain Donald Trump a publiquement appelé l'Ukraine à organiser des élections, estimant que le pays n'est « plus une démocratie » et accusant ses dirigeants d'« utiliser la guerre » pour éviter le scrutin.
La loi martiale, en vigueur depuis l'invasion russe de février 2022, empêche actuellement la tenue de la présidentielle qui aurait dû avoir lieu en mars 2024. M. Trump a également réitéré ses critiques envers son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, lui reprochant de ne pas avoir lu son plan de paix et affirmant que la Russie, « beaucoup plus grande », a l'avantage militaire sur le terrain. Face à cette pression, le président Zelensky a entrepris une tournée diplomatique en Europe pour consolider le soutien de ses alliés.
Il doit transmettre à Washington une proposition révisée du plan de paix américain, ramené de 28 à 20 points après des discussions. M. Zelensky a exprimé son désaccord avec plusieurs aspects du plan, notamment les propositions de cession de territoires ukrainiens en échange de garanties de sécurité jugées insuffisantes. « Nous n'avons aucun droit légal de le faire, en vertu de la loi ukrainienne, de notre constitution et du droit international », a-t-il affirmé depuis Londres. Au cours de sa tournée, M. Zelensky a rencontré le pape Léon XIV, qui a exprimé son souhait d'une « paix juste et durable », et devait s'entretenir avec la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Auparavant, des rencontres à Londres et Bruxelles avec les dirigeants britanniques, français, allemands, ainsi que les chefs de l'UE et de l'OTAN, ont permis d'afficher une solidarité européenne. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné que « la souveraineté de l'Ukraine doit être respectée », tandis qu'Emmanuel Macron a évoqué la préparation de « garanties de sécurité robustes ». Cette recherche de soutien intervient alors que Donald Trump, depuis son retour au pouvoir, adopte une attitude fluctuante, critiquant l'aide de 350 milliards de dollars de son prédécesseur et reprochant à M. Zelensky son manque de gratitude.















