menulogo
Actualités 24
light modedark mode
notifications
Notifications
notifications
Aucune notification non lue.
user
Close

L'UE face à un durcissement de sa politique migratoire sous la pression politique

L'Union européenne s'apprête à entériner un net durcissement de sa politique migratoire, une décision motivée par la pression de la droite et de l'extrême droite malgré une baisse des arrivées irrégulières sur le continent.
left
right
News ImageNews ImageNews Image

Les ministres de l'Intérieur des 27 pays membres de l'Union européenne doivent se prononcer ce lundi 8 décembre 2025 à Bruxelles sur trois propositions de la Commission européenne visant à encadrer plus strictement les arrivées et les renvois de migrants. Ces mesures, poussées notamment par le Danemark qui assure la présidence tournante de l'UE, interviennent dans un contexte de forte pression politique de la droite et de l'extrême droite, et ce, bien que les entrées irrégulières aient diminué d'environ 20% par rapport à l'année précédente. Selon le commissaire européen Magnus Brunner, architecte de ce projet, l'objectif est de « donner aux citoyens le sentiment que nous maîtrisons la situation ». Les textes débattus prévoient la création de « hubs de retour », des centres situés hors des frontières de l'UE où seraient envoyés les migrants dont la demande d'asile a été rejetée. Ils permettraient également de sanctionner plus sévèrement les migrants refusant de quitter le territoire, notamment par des périodes de détention plus longues, et d'autoriser le renvoi de personnes vers des pays tiers considérés comme « sûrs », même s'ils n'en sont pas originaires. Si ces propositions bénéficient d'un large soutien politique, notamment au Parlement européen, elles suscitent le scepticisme de la France, qui questionne leur légalité et leur efficacité, et de l'Espagne, peu convaincue par l'idée des hubs de retour. La gauche et les associations de protection des migrants, comme l'ONG PICUM, dénoncent des mesures qui violeraient les droits humains. En parallèle, des discussions sont prévues sur un nouveau système de répartition des demandeurs d'asile pour soulager les pays en première ligne comme la Grèce et l'Italie. Le mécanisme obligerait les autres États membres à relocaliser des demandeurs d'asile sur leur sol ou, à défaut, à verser une contribution financière de 20 000 euros par personne. Cependant, les négociations s'avèrent périlleuses, plusieurs pays tels que la Belgique, la Suède et l'Autriche ayant déjà annoncé leur refus d'accueillir des demandeurs en provenance d'autres États membres.

Une décision finale sur ce dossier est attendue d'ici la fin de l'année.

Articles

36
Voir plus▼
Explorer À suivre Synthèses Sources