Le gouvernement français veut inscrire l'interdiction de la drogue dans le Code du travail



Lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale, le ministre du Travail, Jean-Pierre Farandou, a déclaré vouloir « inscrire dans le Code du travail une interdiction générale et absolue de travailler sous l’emprise de substances psychotropes ».
Cette proposition vise à renforcer la législation actuelle pour garantir la sécurité en milieu professionnel.
Actuellement, le cadre légal permet déjà aux employeurs d'agir. Si le règlement intérieur de l'entreprise le stipule et pour des postes à risques le justifiant, des dépistages inopinés peuvent être organisés.
Un refus de s'y soumettre peut entraîner des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'au licenciement. Par ailleurs, le Code de la santé publique punit déjà l’usage illicite de stupéfiants d’un an d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende, des peines qui peuvent être alourdies pour certaines professions comme les dépositaires de l'autorité publique. Le Code du travail réglemente également la consommation d'alcool, n'autorisant sur le lieu de travail que le vin, la bière, le cidre et le poiré. En complément de cette mesure d'interdiction, le ministre a insisté sur l'importance de la prévention. Il a annoncé que le cinquième plan santé au travail, prévu pour le premier semestre 2026, comprendra des mesures pour renforcer l'accompagnement des employeurs, mobiliser les services de santé au travail pour la sensibilisation des salariés et « améliorer la prise en charge des salariés consommateurs de stupéfiants ». Cette initiative s'inscrit dans un effort plus global de lutte contre les stupéfiants, illustré par des opérations de police comme celles menées à Brest, où 16 trafics ont été démantelés et 114 interpellations réalisées au cours des trois derniers mois.














