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Tags antisémites et ingérence étrangère : le procès des 'mains rouges' au cœur des tensions françaises

Le procès de quatre ressortissants bulgares, accusés d'avoir tagué des 'mains rouges' sur le Mémorial de la Shoah à Paris, met en lumière les soupçons d'une opération de déstabilisation russe sur fond d'antisémitisme.
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Des peines de deux à quatre ans d'emprisonnement ont été requises fin octobre 2025 à l'encontre de quatre ressortissants bulgares jugés pour avoir tagué des 'mains rouges' sur le Mémorial de la Shoah à Paris en mai 2024. La procureure, Camille Poch, a demandé deux ans pour les deux exécutants, Filipov et Kiril Milushev, et quatre ans pour les 'cerveaux' présumés, Nikolay Ivanov et Mircho Ivanov, ce dernier étant en fuite et jugé en son absence. Les prévenus sont poursuivis pour dégradations en réunion à caractère raciste ou religieux et association de malfaiteurs.

Au cœur des débats se trouve la double dimension de l'affaire : un acte antisémite et une possible ingérence étrangère. L'instruction a mis en évidence une entreprise 'susceptible de correspondre à une action de déstabilisation de la France orchestrée par les services de renseignement' russes. Cette affaire s'inscrit dans une série d'incidents similaires, comme les étoiles de David taguées en région parisienne.

Cependant, la circonstance aggravante d'ingérence étrangère n'a pu être retenue, la loi correspondante étant postérieure aux faits.

Pour l'accusation, il s'agit d'un 'antisémitisme d'opportunisme' visant à 'fracturer la société française', les deux aspects ne s'annulant pas.

Les prévenus ont affirmé avoir agi sans connaître la nature du lieu, le 'Mur des Justes', et en pensant que les mains rouges étaient un signe de paix.

Cette défense a été fermement contestée par le directeur du Mémorial, Jacques Fredj.

Il a souligné que le bâtiment est clairement identifiable avec son étoile de David et que le symbole des mains rouges fait référence au lynchage de soldats israéliens à Ramallah en 2000. Il a également noté qu'un des accusés porte un tatouage de croix gammée, ce qui rend peu crédible leur ignorance de l'histoire de la Shoah. Pour les rescapés et les familles des victimes, la découverte des tags a été un 'tremblement de terre'. Jacques Fredj a par ailleurs alerté sur le risque que la thèse de l'ingérence russe soit instrumentalisée par la 'sphère complotiste' pour affirmer que les actes antisémites sont 'montés de toute pièce'. Le procès s'est déroulé dans un contexte de forte hausse des actes contre la communauté juive en France.

La défense devait plaider le vendredi 31 octobre 2025.

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