Élections de mi-mandat en Argentine : un test crucial pour Javier Milei sur fond de crise



À quelques jours des élections législatives qui renouvelleront la moitié des députés et un tiers des sénateurs, l'Argentine connaît une période de forte tension.
L'économie est marquée par l'instabilité du peso, qui a perdu près de 3,7% en une journée pour s'échanger à 1.485 pour un dollar, poussant les citoyens à se réfugier dans le dollar ou à anticiper leurs achats par crainte d'une dévaluation post-électorale. Ce scrutin est crucial pour le président Javier Milei qui, depuis son élection en 2023, gouverne avec une très faible représentation parlementaire (37 députés sur 257).
Il espère obtenir au moins un tiers des sièges pour faire avancer ses réformes de dérégulation, notamment fiscales et du marché du travail, jusqu'ici bloquées par un Parlement rétif.
Le contexte économique est complexe.
Le gouvernement Milei a réussi à juguler l'inflation, la ramenant de 200% à 31% en rythme annuel, mais au prix d'une politique d'austérité ayant entraîné plus de 200.000 pertes d'emplois et une récession en 2024. Les données officielles indiquent cependant une baisse significative du taux de pauvreté, passé de 52,9% en 2024 à 31,6% au premier semestre 2025, et une croissance attendue de 5,5% en 2025. Le taux de chômage, à 7,6%, bien que supérieur à celui de 2022, reste loin des pics historiques. Pour stabiliser l'économie, l'Argentine a reçu un soutien financier massif des États-Unis sous l'administration Trump, incluant un échange de devises de 20 milliards de dollars et des interventions directes du Trésor américain pour défendre le peso. Cependant, Donald Trump a conditionné la poursuite de cette aide à une victoire de Javier Milei aux élections, afin qu'il puisse disposer de la marge de manœuvre nécessaire pour mettre en œuvre ses politiques.
Cette conditionnalité alimente la nervosité des marchés, qui estiment par ailleurs le peso surévalué d'environ 30%.
Dans l'opinion publique, un sentiment de désillusion émerge.
Des électeurs ayant soutenu Milei en 2023, comme à San Andres de Giles, se disent déçus par l'absence d'amélioration de leur pouvoir d'achat, par le style jugé "agressif" du président et par des affaires de corruption qui ont écaillé son image "anti-caste".
Malgré ce désenchantement, les sondages indiquent que Javier Milei devrait renforcer sa base parlementaire, ce qui, sans être une victoire écrasante, lui donnerait une plus grande capacité d'action pour la suite de son mandat.
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