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Le jihad par l'asphyxie : comment le blocus du carburant du JNIM paralyse le Mali

Le Mali fait face à une crise sans précédent, paralysé par une pénurie de carburant orchestrée par le groupe djihadiste JNIM qui cherche à étouffer l'économie du pays et à fragiliser la junte au pouvoir.
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Depuis début septembre, le Mali, et en particulier sa capitale Bamako, est en proie à une grave pénurie de carburant. Cette situation est la conséquence directe d'un embargo imposé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda. Le groupe djihadiste a décrété qu'aucun camion-citerne ne devait plus entrer au Mali depuis les pays voisins, instaurant une stratégie de "jihad économique" visant à asphyxier l'économie malienne, à fragiliser le pouvoir d'Assimi Goïta et potentiellement à gagner le soutien populaire en dénonçant l'incapacité du gouvernement. Cette stratégie a des conséquences dramatiques sur le terrain, notamment pour les chauffeurs routiers qui tentent de ravitailler le pays. Des centaines de camions-citernes ont été incendiés, et de nombreux chauffeurs ont perdu la vie.

Malgré les escortes militaires maliennes mises en place sur certains axes, les convois restent des cibles fréquentes, en particulier sur les routes Kadiana-Kolondiéba et Loulouni-Sikasso.

Poussés par la nécessité financière et le patriotisme, ces chauffeurs continuent leur mission périlleuse, qualifiant le carburant qu'ils transportent de "sang humain", une expression reprise par le Premier ministre malien en hommage à leur sacrifice.

Ils dénoncent cependant leurs conditions de travail précaires, sans contrat ni assurance, et réclament une prime de risque face au danger mortel. Le blocus paralyse de nombreuses activités au Mali, entraînant des fermetures d'écoles et la raréfaction de certains produits.

Face à l'insécurité croissante, certains transporteurs ivoiriens ont cessé leurs livraisons.

Parallèlement à cette pression économique, le JNIM renforce ses capacités financières.

Le groupe a récemment obtenu une rançon estimée entre 50 et 70 millions de dollars, ainsi que du matériel militaire, en échange de la libération de trois otages.

La situation sécuritaire s'est tellement dégradée que plusieurs ambassades, dont celle des États-Unis, ont exhorté leurs ressortissants à quitter le pays. Selon des analystes, bien que le JNIM n'ait peut-être pas l'intention de prendre Bamako par les armes, la menace qu'il fait peser sur la capitale est sans précédent.

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Source LogoOuest France
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