Menace terroriste sur les marchés de Noël : entre un attentat déjoué en Allemagne et une vigilance accrue en France



Les autorités allemandes ont annoncé avoir arrêté cinq hommes soupçonnés de préparer un attentat d'inspiration islamiste.
Le projet visait un marché de Noël en Bavière et devait être réalisé à l'aide d'une voiture-bélier. Les suspects, interpellés vendredi et placés en détention samedi, sont un Égyptien de 56 ans, trois Marocains âgés de 22, 28 et 30 ans, et un Syrien de 37 ans. L'Égyptien, un imam, est suspecté d'avoir appelé à l'attaque, tandis que les trois Marocains auraient accepté de la perpétrer, encouragés par le Syrien.
Le lieu et la date exacts de l'attentat prévu n'ont pas été précisés. Cette tentative s'inscrit dans un climat de tension en Allemagne, un an après l'attentat meurtrier sur le marché de Noël de Magdebourg, qui avait fait six morts et plus de 300 blessés. Le procès du responsable, un Saoudien islamophobe, est en cours.
Une précédente attaque islamiste à Berlin en 2016 avait déjà fait 13 morts.
Ces événements ont ravivé le débat sur l'immigration et la sécurité, dans un contexte politique marqué par la montée du parti d'extrême droite AfD.
En conséquence, la sécurité des marchés de Noël a été drastiquement renforcée, avec des protections comme des blocs de béton. Si le marché de Magdebourg a rouvert sous haute surveillance, certaines villes, comme Overath, ont annulé leurs festivités en raison du coût des mesures de sécurité.
La menace ne se limite pas à l'Allemagne.
En France, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a demandé aux préfets de maintenir une « vigilance maximale » et de renforcer la sécurité des lieux de culte et des rassemblements pour les fêtes de Noël et de Hanouka. Invoquant le « niveau très élevé de la menace terroriste », il a rappelé les attentats passés de Strasbourg en 2018, ainsi que ceux de Berlin et Magdebourg, comme justification de cette extrême attention portée aux événements populaires et symboliques de fin d'année.














