Marine Le Pen face à l'ascension de Jordan Bardella : une transition en marche au Rassemblement National ?

Un récent sondage testant Jordan Bardella mais pas Marine Le Pen pour l'élection présidentielle de 2027 a suscité de vives réactions, soulevant des questions sur la stratégie du parti et le rôle de sa figure historique.

Un sondage Odoxa-Mascaret, qui donne Jordan Bardella vainqueur de l'élection présidentielle quel que soit son adversaire au second tour, a récemment agité la scène politique française. La particularité de cette enquête est de ne pas avoir testé la candidature de Marine Le Pen, une absence qu'elle a commentée lors d'un déplacement à Oignies, dans le Pas-de-Calais. Se disant 'ravie' du résultat de Jordan Bardella, elle a affirmé que 'nos adversaires devraient s'inquiéter'.

Au sein du parti, le député européen Matthieu Valet a exprimé un sentiment similaire, tout en déclarant qu'il aurait 'aimé qu'elle soit testée'. Malgré son absence du sondage, Marine Le Pen maintient une présence active sur le terrain, affirmant qu'elle ne lâchera rien dans la course à la présidentielle de 2027.

Elle a notamment prévu de se déployer en campagne durant le week-end pour se rassurer. Parallèlement, elle continue de répondre aux attaques politiques, comme en témoigne sa réaction qualifiant d''étrange' une affiche du parti Renaissance l'accusant, ainsi que Jordan Bardella, d'avoir voté pour une augmentation de 34 milliards d'euros d'impôts.

Cette situation soulève des interrogations sur une possible évolution stratégique au sein du Rassemblement National.

Le calme avec lequel le parti a accueilli l'absence de sa présidente dans le sondage est perçu par certains observateurs comme le signe d'un 'effacement consenti' et d'une 'transition en cours' au profit de Jordan Bardella. La posture de Marine Le Pen, entre satisfaction affichée pour le président du parti et poursuite de sa propre campagne, alimente les spéculations sur la future répartition des rôles en vue de l'échéance de 2027.