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Trois homicides en une nuit en Martinique portent le bilan annuel à 40 morts

Une série de trois meurtres par balle en quelques heures en Martinique met en lumière la flambée de la violence armée qui sévit dans les Antilles françaises, où les autorités s'inquiètent d'un usage « décomplexé » des armes à feu.
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La Martinique a été le théâtre d'une nuit sanglante du vendredi 19 au samedi 20 décembre 2025, avec trois hommes tués par balle en l'espace de quelques heures. Le premier homicide a eu lieu dans la cité Ozanam à Schoelcher, où un jeune homme de 19 ans a été abattu de deux balles dans le thorax. Alors que les enquêteurs procédaient aux constatations, des tirs ont de nouveau retenti dans la même cité, conduisant à la découverte d'un deuxième homme, mortellement atteint à la tête. Un troisième meurtre s'est produit plus tard dans la nuit au Lamentin, où un homme a été tué par balle au thorax lors d'une rixe en marge d'un événement festif.

Ces nouveaux décès portent à 40 le nombre total d'homicides recensés en Martinique depuis le début de l'année 2025, une augmentation notable par rapport aux 29 enregistrés l'année précédente. Sur ces 40 homicides, 34 ont été commis par arme à feu, témoignant de la banalisation de leur usage sur l'île. La division des investigations spécialisées de la direction territoriale de la police judiciaire a été chargée des enquêtes, mais aucun mobile n'a été identifié à ce stade pour ces derniers crimes. Ce phénomène de violence armée ne se limite pas à la Martinique et constitue un véritable fléau pour l'ensemble des Antilles françaises.

En Guadeloupe et à Saint-Martin, le 50e homicide de l'année a récemment été enregistré. Le préfet de la Guadeloupe, Thierry Devimeux, déplore un « recours complètement débridé aux armes à feu », soulignant que le taux d'homicide y est six fois supérieur à la moyenne nationale.

On estime à 40 000 le nombre d'armes en circulation sur ce territoire, soit plus d'une pour dix habitants. Les autorités constatent une augmentation des saisies, incluant de plus en plus d'armes de guerre, bien que les pistolets automatiques de type Glock ou Taurus restent les plus courants.

La proximité du continent américain et la porosité des frontières facilitent ce trafic. Le procureur général de la Guadeloupe, Éric Maurel, a alerté sur l'évolution des gangs locaux, qui semblent « évoluer vers des structurations mafieuses ».

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