Un crime « fou », une accusée saine d'esprit : le profil psychologique déroutant de la meurtrière de Lola



Au cinquième jour du procès de Dahbia Benkired, jugée pour le viol, la torture et le meurtre de Lola Daviet, 12 ans, les experts psychiatres ont unanimement conclu que l'accusée était pleinement responsable de ses actes. Entendus le jeudi 23 octobre 2025 devant la cour d'assises de Paris, ils ont affirmé qu'elle ne souffrait d'aucun « trouble psychique qui aurait aboli ou altéré son comportement » au moment des faits, commis le 14 octobre 2022.
Elle peut donc être jugée et condamnée.
Loin de présenter une pathologie mentale telle que la psychose ou la schizophrénie, Dahbia Benkired a été décrite comme une personne à l'intelligence « normale », dotée d'une personnalité narcissique et de « traits psychopathiques ». Une experte a souligné sa capacité à être « dans la domination et la maîtrise de l'instant », un trait de caractère rarement observé chez une femme. Elle a évoqué un profond « sentiment de malaise » lors de ses entretiens avec l'accusée, parlant d'une « perversité structurelle » et expliquant que pour Dahbia Benkired, « l'autre n'a pas une altérité propre, mais est perçu comme un objet : on prend, on casse, on jette ». L'experte a insisté sur le fait qu'un acte qui « dépasse l'entendement » n'est pas nécessairement commis par une personne atteinte de folie clinique.
Concernant les motivations, elle a avancé l'hypothèse d'une origine « avant tout sexuelle », potentiellement liée à un traumatisme infantile inconscient qui aurait mené à la mort de l'enfant.
Les déclarations de l'accusée durant le procès, où elle a notamment prétendu « ne pas comprendre très bien le français », n'ont pas permis d'éclaircir les raisons de son passage à l'acte.
Dahbia Benkired encourt la réclusion criminelle à perpétuité, le verdict étant attendu le vendredi 24 octobre. La psychiatre s'est montrée sceptique quant à l'efficacité d'éventuels soins futurs, craignant que la structure perverse de la personnalité de l'accusée ne la conduise à manipuler la relation thérapeutique.
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