Mondial 2026 : La flambée des prix des billets déclenche la fureur des supporters

La publication des tarifs pour la Coupe du Monde 2026 a provoqué une vague de contestation unanime des associations de supporters à travers l'Europe, dénonçant des prix jugés exorbitants qui menacent le caractère populaire de l'événement.

L'annonce par la FIFA des prix des billets pour le Mondial 2026 a déclenché une vive polémique et la colère des groupes de supporters. Selon le réseau Football Supporters Europe (FSE), le coût des billets en catégorie 3 a augmenté de 370 % par rapport à la moyenne des éditions 2018 et 2022. En France, le groupe des Irrésistibles français a calculé qu'un supporter devrait débourser au minimum 3 601 euros pour assister à la finale, et un total de 6 443 euros pour suivre l'intégralité du parcours des Bleus jusqu'à une éventuelle finale. D'autres calculs estiment ce même parcours à 6 054 euros, des chiffres qui contrastent fortement avec les budgets nécessaires pour les Mondiaux précédents (1 143 euros en 2018 et 1 463 euros en 2022). Face à cette inflation jugée "démentielle" et "scandaleuse", les réactions des associations de supporters ont été immédiates et virulentes.

Dès le 11 décembre, l'association Football Supporters Europe a demandé à la FIFA l'arrêt immédiat de la vente des billets, se disant "consternée par les prix exorbitants". En France, des associations qualifient la situation de "mort du football", tandis que Yannick Vanhée, président de la Fédération des associations nationales de supporters, a jugé la décision de la FIFA de "pitoyable" et de "honte du football". La Football Supporters’ Association anglaise a également dénoncé les tarifs, accusant le président de la FIFA, Gianni Infantino, d'exploiter la loyauté des fans à son profit.

Cette vague de contestation a conduit les fédérations nationales à réagir. Le président de la Fédération Française de Football (FFF), Philippe Diallo, a reconnu avoir été interpellé par les associations et a exprimé sa compréhension face à leurs préoccupations. Il s'est engagé à relayer ces inquiétudes auprès de la FIFA, soulignant que le football devait rester un sport populaire et que l'argent ne devait pas être un facteur discriminant.

M. Diallo a également indiqué que d'autres fédérations européennes partageaient cette démarche.

Pendant ce temps, la FIFA s'est félicitée d'avoir reçu cinq millions de demandes de billets en une seule journée.