Projet gazier au Mozambique : TotalEnergies sous pression après le retrait du financement britannique



Le Royaume-Uni a officiellement annoncé, ce lundi 1er décembre, qu'il renonçait à soutenir financièrement le projet gazier mené par le groupe français TotalEnergies au Mozambique.
La décision du gouvernement travailliste, qualifiée de « mauvaise nouvelle » pour le projet, implique l'annulation d'un prêt d'un montant significatif, estimé à un peu plus d'un milliard de dollars et pouvant atteindre jusqu'à 1,15 milliard de dollars.
Ce financement devait être assuré par l'agence publique UK Export Finance.
Pour justifier ce revirement, le gouvernement de Sa Majesté a invoqué une augmentation des risques associés au projet depuis l'engagement initial en 2020.
Le ministre du Commerce a expliqué que la situation était désormais jugée trop risquée pour maintenir cet engagement financier public, marquant ainsi un désaveu notable pour l'opérateur français.
Ce projet d'envergure, situé sur le site d'Afungi dans la province de Cabo Delgado, une région en proie à l'instabilité, est déjà à l'arrêt. Les activités ont été suspendues suite à une attaque djihadiste majeure survenue en 2021, ce qui a considérablement retardé le calendrier initial.
Malgré ces revers, un redémarrage des opérations était envisagé pour l'année prochaine.
Le retrait britannique vient donc ajouter une couche d'incertitude supplémentaire sur l'avenir du site.
La décision de Londres n'est pas un cas isolé, puisqu'il est également mentionné que les Pays-Bas ont aussi retiré leur soutien au projet. Ces désengagements financiers successifs placent TotalEnergies sous une pression accrue pour sécuriser les fonds nécessaires et garantir la viabilité de ce projet gazier, l'un des plus importants du continent mais aussi l'un des plus critiqués.











