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Municipales à Paris : le pari risqué de Renaissance qui, en choisissant Bournazel, fracture la majorité et isole Dati

Le parti présidentiel Renaissance a officiellement désigné son candidat pour les élections municipales de 2026 à Paris, un choix qui écarte une ministre du gouvernement et provoque de profondes divisions au sein de la majorité.
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Mardi 28 octobre 2025, le parti Renaissance, dirigé par Gabriel Attal, a entériné son soutien à Pierre-Yves Bournazel, membre du parti Horizons d'Édouard Philippe, pour les élections municipales de mars 2026 à Paris. Cette décision met de côté la candidature de Rachida Dati, ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement, qui bénéficiait pourtant du soutien présumé d'Emmanuel Macron et d'une partie des cadres du parti présidentiel. Mme Dati a cependant reçu l'investiture de son parti, Les Républicains (LR).

Ce choix est loin de faire l'unanimité et a immédiatement provoqué une fracture au sein de la macronie. La commission nationale d'investiture a validé la décision « à l'unanimité moins deux voix », celles des ministres Aurore Bergé et Marie Guévenoux.

Plusieurs figures importantes de Renaissance à Paris, notamment le député Sylvain Maillard, président de la fédération parisienne du parti, et le ministre délégué à l'Europe Benjamin Haddad, ont ouvertement affiché leur soutien à Rachida Dati. En réaction à l'investiture de M. Bournazel, Sylvain Maillard a annoncé se mettre « en retrait » de ses fonctions au sein de Renaissance.

Plusieurs facteurs expliquent ce revirement.

Des cadres de Renaissance évoquent une volonté de mener une « campagne d'apaisement » avec un candidat jugé moins clivant que Mme Dati, dont la personnalité et les ennuis judiciaires (elle sera jugée en septembre 2026 pour corruption) auraient pesé dans la balance. Des tensions politiques, notamment liées à une élection législative partielle où Mme Dati a soutenu le candidat LR Michel Barnier, sont également citées comme ayant brisé une « relation de confiance ». Du côté des Républicains et des soutiens de la ministre, on déplore une décision qui va « à l'encontre de l'intérêt des Parisiens » et qui divise la droite et le centre, la qualifiant de « machine à perdre ». Le camp Dati prévient qu'elle ne restera pas sans réagir et passera à l'offensive, tandis que certains stratèges estiment que deux candidatures distinctes pourraient créer une réserve de voix pour le second tour.

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