L'État autorise Nestlé à poursuivre l'exploitation de ses eaux Perrier malgré le scandale de contamination

Malgré un scandale de contamination et de traitements illégaux, le groupe Nestlé a reçu l'autorisation de l'État pour continuer à exploiter ses sources Perrier et à commercialiser ses bouteilles sous l'appellation « eau minérale naturelle ».

Le préfet du Gard a autorisé, par un arrêté publié le vendredi 19 décembre, le groupe Nestlé Waters à poursuivre l'exploitation de ses sources pour la production de son eau de marque Perrier. Cette décision permet au géant agroalimentaire suisse de continuer à utiliser l'appellation « eau minérale naturelle » pour son produit phare, fabriqué sur son site de Vergèze. Cette autorisation intervient après plusieurs mois de controverse et de scandale concernant la qualité sanitaire des eaux de Nestlé. L'entreprise avait été mise en cause pour avoir eu recours à des techniques de purification interdites pour les eaux minérales naturelles, ainsi que pour plusieurs épisodes de contaminations bactériologiques à répétition dans ses sources.

Le groupe exprime son « soulagement » suite à cette décision.

L'arrêté préfectoral n'est cependant pas sans conditions.

Le texte impose en effet la mise en place de contrôles sanitaires renforcés pour garantir la qualité de l'eau embouteillée.

Cette mesure vise à répondre aux inquiétudes soulevées durant le scandale.

Selon une information de Mediapart, le processus d'autorisation ne se limite pas au Gard.

Une démarche similaire serait actuellement en cours dans les Vosges pour deux autres marques d'eau appartenant à Nestlé, Contrex et Hépar, soulevant des questions sur la gestion de la qualité des eaux minérales à l'échelle nationale.