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France : une victoire historique avec l'inscription du non-consentement dans la loi sur le viol

Le Parlement français a définitivement adopté une modification historique du Code pénal, intégrant explicitement la notion de non-consentement dans la définition du viol et des agressions sexuelles. Cette réforme, qualifiée d'« avancée majeure », vise à instaurer une « culture du consentement » et à mieux protéger les victimes.
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Le mercredi 29 octobre 2025, le Sénat a définitivement adopté, par 327 voix pour et 15 abstentions, la proposition de loi visant à inscrire la notion de consentement dans la définition pénale du viol. Porté par les députées Marie-Charlotte Garin (Écologiste) et Véronique Riotton (Renaissance), le texte modifie le Code pénal pour stipuler que « tout acte sexuel non consenti » constitue une agression sexuelle.

Cette clarification législative est perçue comme une « victoire historique » par les associations féministes et de nombreux élus, après des années de débats et un processus législatif transpartisan. La nouvelle loi définit précisément le consentement comme devant être « libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable ».

Elle précise qu'il ne peut « être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime ». Le texte maintient également les quatre critères qui caractérisaient jusqu'à présent le viol : la violence, la contrainte, la menace ou la surprise. Cette réforme a été consolidée par un avis favorable du Conseil d'État, apaisant les craintes initiales concernant une éventuelle inversion de la charge de la preuve. Avec cette adoption, la France s'aligne sur ses engagements internationaux, notamment la Convention d'Istanbul de 2011, qui exhorte les États signataires à fonder la définition du viol sur l'absence de consentement. Le pays rejoint ainsi d'autres nations européennes comme la Suède, l'Espagne, la Belgique et plus récemment la Norvège, qui ont déjà modifié leur législation en ce sens. Cette évolution met fin à une situation où la France était régulièrement pointée du doigt par la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

Malgré un large consensus, des critiques ont été émises.

L'extrême droite s'est opposée au texte, craignant des dérives dans l'appréciation des preuves.

Des réserves ont aussi été formulées par certaines personnalités, comme la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, qui s'est abstenue en jugeant le terme « consentement » archaïque.

Des organisations comme Amnesty International France et la FNCIDFF soulignent que cette loi, bien que cruciale, ne sera pleinement efficace que si elle s'accompagne d'une éducation renforcée à la vie affective et sexuelle et d'une formation adéquate des magistrats, policiers et gendarmes.

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