Frappes américaines dans les Caraïbes : la nouvelle guerre controversée de Washington contre le narcotrafic



Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a confirmé qu'une opération militaire américaine, menée le samedi 1er novembre 2025 sur ordre du président Donald Trump, a détruit un navire dans les eaux internationales des Caraïbes. La frappe a entraîné la mort des trois hommes à bord, qualifiés de « narco-terroristes » par le secrétaire. Selon ce dernier, le navire était connu des services de renseignement pour son implication dans le trafic de stupéfiants et se déplaçait sur une route de contrebande établie. L'identité des victimes et le pays d'immatriculation du bateau n'ont pas été précisés.
Cette attaque n'est pas un acte isolé mais s'inscrit dans une campagne plus large de lutte contre le narcotrafic menée par l'administration Trump. Au cours des dernières semaines, le gouvernement américain a revendiqué un total de seize frappes dans la région, portant le bilan à au moins 65 morts. Pete Hegseth a affirmé la détermination de Washington à « traquer et tuer » les narcotrafiquants, en les traitant de la même manière que le groupe Al-Qaïda. Pour soutenir cette stratégie, un important dispositif militaire, comprenant des navires de guerre, des avions de chasse F-35 et un porte-avions, a été déployé dans les Caraïbes.
La légalité de ces opérations est cependant fortement remise en question.
Des experts et des organisations internationales s'inquiètent de ces frappes menées dans les eaux internationales contre des suspects qui n'ont été ni interceptés ni jugés. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, a qualifié ces actions d'« exécutions extrajudiciaires » et a exhorté les États-Unis à y mettre fin, tout en réclamant des enquêtes transparentes et indépendantes.
Cette politique agressive a également provoqué des tensions diplomatiques, notamment avec le Venezuela et la Colombie.
Le président Trump accuse son homologue vénézuélien, Nicolás Maduro, de liens avec un cartel de la drogue, ce que ce dernier dément. Par ailleurs, Washington a imposé des sanctions économiques au président colombien Gustavo Petro, l'accusant de laxisme face à la production de cocaïne.
Bien que Donald Trump ait évoqué la possibilité de frappes terrestres, il a assuré ne pas envisager d'opérations contre le Venezuela.
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