Octobre Rose : Entre Prévention Essentielle et Soutien Renouvelé, les Multiples Facettes de la Lutte Contre le Cancer du Sein



En France, le cancer du sein reste le plus fréquent et la première cause de mortalité par cancer chez la femme, avec 61 214 nouveaux cas et 12 600 décès enregistrés en 2023. Malgré une incidence en légère hausse (+0,3 % par an entre 2010 et 2023), la mortalité a reculé de 1,3 % par an entre 2011 et 2021, grâce à une détection plus précoce et à des traitements plus efficaces. La campagne annuelle "Octobre rose" vise à sensibiliser au dépistage et à collecter des fonds pour la recherche, dans un contexte où le nombre de cas continue d'augmenter. La prévention joue un rôle majeur, car selon le Centre international de recherche sur le cancer, 37 % des nouveaux cas seraient attribuables à des facteurs de risque modifiables, tels que la consommation d'alcool, le tabagisme, le surpoids ou la sédentarité. Le dépistage organisé, proposé tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans, est un pilier de la lutte, mais son efficacité est limitée par un faible taux de participation : en 2023, seules 48,2 % des femmes éligibles y ont eu recours.
En conséquence, seuls 60 % des cancers du sein sont détectés à un stade précoce.
Un examen clinique annuel est par ailleurs recommandé dès l'âge de 25 ans.
Parmi les facteurs de protection moins connus du grand public figure l'allaitement maternel. Des études ont démontré que pour chaque période cumulée de douze mois d'allaitement, le risque de développer un cancer du sein diminue de 4,3 %. Cet effet protecteur s'explique par des mécanismes biologiques, notamment des modifications de la structure du sein et une exposition réduite aux œstrogènes.
Les taux d'allaitement en France restent cependant inférieurs à ceux de pays voisins comme la Norvège.
Au-delà de la prévention, l'accompagnement des patientes est essentiel. Des initiatives voient le jour pour améliorer le quotidien des femmes touchées par la maladie, comme le lancement par la marque Aubade d'une ligne de soutiens-gorge post-mastectomie. La dimension psychologique est également prise en compte, soulignant le caractère libérateur que peut représenter une fête de rémission pour marquer la fin d'un parcours de soin éprouvant et reprendre le contrôle de son corps.
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