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Dwayne Johnson brise son armure : « Smashing Machine » ou la naissance d'un acteur

Dans « Smashing Machine », le réalisateur Benny Safdie offre à Dwayne Johnson l'occasion de briser son image de star de blockbusters pour incarner avec une vulnérabilité inattendue la légende du MMA Mark Kerr, un rôle à contre-emploi total salué par la critique.
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Le film « Smashing Machine », réalisé par Benny Safdie pour son premier long-métrage en solo, est un biopic consacré à Mark Kerr, une légende américaine des arts martiaux mixtes (MMA).

Le film a été acclamé à la Mostra de Venise 2025, où il a remporté le Lion d’argent de la meilleure réalisation. Le choix de Dwayne « The Rock » Johnson pour incarner le rôle principal a créé la surprise, l'acteur étant surtout connu pour ses rôles dans des divertissements spectaculaires. Le long-métrage, produit par le studio A24, se concentre moins sur les exploits sportifs de Kerr, surnommé « The Smashing Machine » et numéro 1 mondial de 1997 à 2000, que sur ses démons intérieurs.

Le scénario explore la chute du champion, sa lutte contre l'addiction aux analgésiques, sa relation complexe avec sa femme, interprétée par Emily Blunt, et son amitié avec le combattant Mark Coleman. Le film dresse ainsi le portrait intime et sensible d'un homme vulnérable derrière sa façade d'invincibilité, dans la lignée de films comme « The Wrestler » ou « The Iron Claw ». Ce rôle constitue un contre-emploi total pour Dwayne Johnson, qui a bâti sa carrière sur la marque « The Rock », une figure charismatique et invincible déclinée dans des franchises à succès. Après des films à la réception mitigée et l'échec relatif de « Black Adam », ce virage dramatique est perçu comme une sortie de route salutaire. Physiquement transformé, l'acteur de 53 ans se dépouille de ses tics pour livrer une performance tout en retenue, subtile et intense, qui a été qualifiée d'« incroyable » et de « quasi insurpassable » par le réalisateur Christopher Nolan.

Johnson lui-même considère ce rôle comme le plus exigeant de sa carrière.

La mise en scène de Benny Safdie s'éloigne de la grammaire habituelle du biopic sportif.

Adoptant une esthétique quasi documentaire rappelant le format VHS, il délaisse l'énergie chaotique de ses films précédents pour un drame plus posé. Il filme le corps de Johnson non comme un spectacle, mais comme l'outil d'une autodestruction, sondant la psyché de son personnage. Cette approche a permis à Johnson de prouver qu'il pouvait jouer bien plus que le rôle unique qu'on lui connaissait, engageant un combat contre sa propre image.

Le film, qui sort en salles le 29 octobre 2025, pourrait lui valoir une nomination aux Oscars.

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