Valérie Pécresse érige un mur contre le RN : « La droite n'est pas à vendre »

Dans une tribune publiée ce dimanche 14 décembre, Valérie Pécresse lance un avertissement ferme à son camp, Les Républicains, en rejetant catégoriquement toute alliance avec le Rassemblement national et en appelant à la refondation d'une droite républicaine indépendante.

Face à l'idée d'une « union des droites » qui séduit certains membres des Républicains, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a affirmé dans une tribune publiée dans La Tribune Dimanche que « la droite n'est pas à vendre ». Elle met en garde son parti contre le risque de devenir la « caution de respectabilité » ou le « marchepied » du Rassemblement national (RN), estimant qu'une telle alliance reviendrait à « s'effacer ». L'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2022 renvoie dos à dos le RN et La France insoumise (LFI), qu'elle qualifie de « deux faces d'une même impasse ». Selon elle, LFI représente « la France divisée et ruinée », tandis que le RN dissimule, sous « les habits du sauveur », un « programme économique calqué sur celui de l'extrême gauche », des « pirouettes incessantes sur l'Europe » et une « fascination trouble pour Poutine et Trump ». Pour Mme Pécresse, la droite républicaine ne doit pas être une « girouette » mais retrouver un « cap » après une « décennie de navigation à vue » afin de « redresser la France ». En guise d'alternative, elle plaide pour la construction d'une large coalition dès le premier tour de la présidentielle, rassemblant les « anciens de l'UMP, gaullistes, centristes, membres d'Horizons et déçus du macronisme ». L'objectif est de bâtir une alternative crédible au pouvoir en place.

Cette prise de position intervient dans un contexte politique précis. Elle fait suite à la publication du livre de l'ancien président Nicolas Sarkozy, « Le journal d’un prisonnier », dans lequel il appelle à un « rassemblement le plus large possible, sans exclusive », une formule interprétée par certains comme une ouverture à l'électorat du RN. Par ailleurs, un autre président de région LR, Xavier Bertrand, a également réaffirmé sa position de combat « contre les extrêmes », déclarant : « ni LFI ni Rassemblement national ».