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Affaire des « mains rouges » : la justice française condamne une opération de déstabilisation étrangère

Quatre ressortissants bulgares ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir tagué des « mains rouges » sur le Mémorial de la Shoah, une affaire que la justice a qualifiée d'action hostile orchestrée depuis l'étranger pour déstabiliser la France.
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Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, vendredi 31 octobre 2025, quatre ressortissants bulgares à des peines allant de deux à quatre ans d'emprisonnement pour avoir tagué des « mains rouges » sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024. Les deux exécutants, Georgi Filipov et Kiril Milushev, ont écopé de deux ans de prison. Les deux hommes considérés comme les « cerveaux » de l'opération, Nikolay Ivanov et Mircho Angelov (ce dernier étant en fuite), ont été condamnés respectivement à quatre et trois ans d'emprisonnement.

Tous se sont également vu infliger une interdiction définitive de séjour sur le territoire français. Les faits concernent la découverte, le 14 mai 2024, d'environ 35 pochoirs de mains rouges sur le Mur des Justes, devant le Mémorial de la Shoah à Paris. Au total, près de 500 tags similaires ont été réalisés dans la capitale. L'accusation a vu dans ce symbole une référence au lynchage de deux militaires israéliens à Ramallah en 2000. Au-delà de la dégradation, le procès a mis en lumière de forts soupçons d'ingérence étrangère. L'instruction a mis en évidence une entreprise « susceptible de correspondre à une action de déstabilisation de la France orchestrée par les services de renseignement » russes.

Bien qu'une circonstance aggravante spécifique pour des actes commis pour le compte d'une puissance étrangère n'ait pu être appliquée, la loi étant postérieure aux faits, les magistrats ont jugé l'ingérence « incontestable ».

Ils ont décrit une « action coordonnée depuis l'étranger » dans un « but hostile », visant à « agiter l'opinion publique » et à « fragmenter un peu plus la société française ».

La défense a contesté le caractère intentionnellement antisémite du geste, arguant que les prévenus, qui ont reconnu avoir agi pour de l'argent, ignoraient la signification du lieu. Le tribunal a cependant retenu la qualification antisémite, estimant que le choix de la victime était déterminant, indépendamment des convictions personnelles des auteurs.

Les trois accusés présents au procès ont exprimé leur « honte », affirmant avoir été induits en erreur par le quatrième prévenu, qu'ils ont lié à des « contacts russes ».

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