Attentat de Romans-sur-Isère : un verdict de 30 ans de réclusion face à la terreur et à l'altération du discernement

Abdallah Osman Ahmed a été condamné à trente ans de réclusion criminelle pour l'attaque au couteau qui a endeuillé Romans-sur-Isère en 2020, un verdict qui reconnaît à la fois le caractère terroriste de l'acte et l'altération du discernement de l'accusé.

La cour d'assises spéciale de Paris a condamné, vendredi 7 novembre, Abdallah Osman Ahmed à une peine de trente ans de réclusion criminelle pour l'attaque au couteau survenue à Romans-sur-Isère (Drôme). Cette peine est assortie d'une période de sûreté de vingt ans et d'une interdiction définitive du territoire français. L'accusé, un réfugié soudanais âgé de 38 ans, était jugé depuis le 27 octobre pour deux assassinats et cinq tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste.

Les faits remontent au 4 avril 2020, lorsque, en plein confinement, Abdallah Osman Ahmed avait attaqué plusieurs personnes dans le centre-ville.

L'attaque avait coûté la vie à deux hommes, Thierry Nivon, 54 ans, et Julien Vinson, 43 ans, et avait fait cinq blessés.

Le caractère terroriste de l'attaque a été confirmé par la cour, qui a reconnu l'accusé coupable des chefs d'accusation retenus contre lui. Le procès a largement porté sur l'état psychiatrique de l'accusé au moment des faits. Le parquet national antiterroriste avait requis trente ans de réclusion, retenant une altération de son discernement. La cour a suivi cette analyse en reconnaissant que le discernement d'Abdallah Osman Ahmed était altéré, mais non aboli, au moment de l'attaque.

Sans cette altération, il aurait encouru la réclusion criminelle à perpétuité.

Le verdict a été rendu après six heures de délibéré.

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