« Il y a une forte probabilité que ce soit Françoise Boutteaux » : plus d’un an après la disparition de deux Françaises en Grèce, des ossements découverts
Les familles vont peut-être enfin avoir des réponses. Un an et demi après la disparition de Marie-Pierre Arfel, 63 ans, Françoise Boutteaux, 73 ans, sur l’île de Sikinos, en Grèce, une découverte pourrait faire avancer significativement l’enquête. Des ossements pouvant appartenir à la septuagénaire ont été retrouvés, ainsi que des affaires semblant lui appartenir, a fait savoir l’avocat de la famille, Me Didier Seban, au Parisien, confirmant une information de TF1.Le 12 juin 2024, les deux Françaises, qui se sont rencontrées sur l’île de Sikinos, sont parties à l’aube pour se promener ensemble. Mais peu de temps après, Françoise Boutteaux avait envoyé une photo à l’hôtelier chez qui elle logeait. « J’ai compris qu’elle était tombée », avait-il raconté à la chaîne de télévision grecque Mega. Il lui avait alors demandé de lui envoyer sa position GPS, mais n’avait jamais eu de réponse. Depuis ce jour, aucun signe des deux femmes.« On va demander des vérifications ADN »Ces ossements ont été découverts récemment « par des chasseurs », en contrebas d’un chemin de randonnée sur l’île de Sikinos, qu’auraient pu emprunter les deux femmes ce 12 juin 2024, explique au Parisien Me Didier Seban, qui a été prévenu par les autorités grecques ce lundi 15 décembre.À côté de ces ossements, des affaires, semblant appartenir à Françoise Boutteaux, ont également été retrouvées. « On attend la confirmation que son passeport a été retrouvé », poursuit l’avocat, qui précise qu’il ne s’agit des ossements que « d’une seule personne ». S’agit-il de ses ossements ? « Il y a une forte probabilité que ce soit François Boutteaux, mais nous n’avons pas l’absolue certitude », continue Me Didier Seban. « On va demander des vérifications ADN », avec celui prélevé par les enquêteurs grecs sur les ossements, ajoute-t-il.Une autopsie doit également être réalisée pour déterminer les causes de la mort. « Si c’est bien elle, on pourra en savoir plus sur les circonstances. Est-ce qu’elle est tombée ? Ou est-ce qu’il y a un caractère criminel à l’affaire ? », poursuit Me Didier Seban, qui ajoute : « Pour le moment, on ne sait pas. »Interrogés à l’époque de leur disparition, les proches des deux femmes ne croyaient pas à la thèse d’une mauvaise chute. « Ma tante avait l’habitude de voyager, c’est une grande randonneuse », avait raconté Justine Michaux, la nièce de Marie-Pierre Arfel, au Parisien.Des incohérencesNéanmoins, ce 12 juin 2024, les deux femmes auraient pu s’être fait surprendre par la chaleur étouffante. Cette semaine-là, le mercure avait atteint 44 °C par endroits en Grèce. « Elle nous a envoyé un message quelques jours avant en disant qu’elle allait profiter de la plage la journée et grimper à la fraîche. Elle savait très bien qu’elle n’allait pas marcher sous la chaleur », avait expliqué Justine Michaux.D’autant que les proches ont relevé certaines incohérences. C’est le cas de l’un des deux téléphones de Marie-Pierre Arfel qui a été retrouvé dans sa chambre d’hôtel. En se connectant au cloud de sa tante, Justine Michaux a découvert que « deux documents ont été consultés et un document a été téléchargé le 14 juin », soit deux jours après la disparition des deux touristes françaises.Le premier document consulté est un fichier « qui s’ouvre mais qui ne s’affiche pas » et le second est une « facture qui date de 2020 ». Le document téléchargé, quant à lui, est un « mandat de prélèvement d’une amie de ma tante qui lui avait demandé de l’imprimer pour elle », avait expliqué Justine Michaux au Parisien.Quelques semaines après leur disparition, les familles de Marie-Pierre Arfel et Françoise Boutteaux avaient déposé plainte en France pour « enlèvement et séquestration », espérant faire avancer l’enquête.