Prudence sur le marché pétrolier : l'OPEP+ met en pause ses hausses de production pour 2026



Réunis le 2 novembre 2025, les ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (OPEP+) ont convenu d'une nouvelle orientation pour leur politique de production. Le groupe a acté une augmentation limitée de 137 000 barils par jour pour le mois de décembre 2025, une hausse portée par huit pays dont l'Arabie saoudite, la Russie, les Émirats arabes unis, l'Irak, le Koweït, Oman, le Kazakhstan et l'Algérie. Cette décision s'inscrit dans la continuité d'une stratégie graduelle de relèvement des quotas entamée au printemps 2025, qui a vu la production totale du groupe augmenter d'environ 2,9 millions de barils par jour.
Cependant, le principal changement stratégique annoncé est une pause dans ces augmentations pour le premier trimestre 2026.
L'OPEP+ a officiellement déclaré suspendre les hausses de production pour les mois de janvier, février et mars. Cette décision de temporiser vise à anticiper une baisse saisonnière de la demande et à préserver la stabilité des prix face à un risque de surabondance d'or noir sur le marché mondial. Début novembre, le cours du Brent se situait autour de 65 dollars le baril, tandis que le WTI avoisinait les 61,19 dollars suite à l'annonce.
La prudence du cartel est motivée par plusieurs facteurs.
Bien que l'OPEP+ maintienne des prévisions de croissance « relativement élevée » de la demande pour 2025 et 2026, elle reconnaît les signes d'un ralentissement économique dans des régions consommatrices clés comme l'Asie et l'Europe. De plus, l'offre mondiale devrait s'étoffer avec la reprise de la production américaine et le retour de volumes supplémentaires en provenance du Nigeria et de l'Iran. La stratégie de l'OPEP+ semble donc être une tentative d'équilibrer le marché pour éviter un excédent durable.
Ce contexte est également influencé par des considérations géopolitiques.
La politique d'augmentation de la production visait en partie à reconquérir des parts de marché face à la concurrence, notamment celle des États-Unis. Par ailleurs, les sanctions occidentales continuent d'impacter les flux énergétiques, comme en témoigne la décision des principaux raffineurs turcs de se détourner du pétrole russe pour s'y conformer.
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