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Budget 2026 : Le vote du Sénat creuse le déficit et ouvre la voie à des négociations à haut risque

Le Sénat a adopté sa version remaniée du projet de loi de finances pour 2026, mais en portant le déficit public à un niveau jugé inacceptable par le gouvernement. Une semaine de négociations cruciales s'ouvre pour trouver un compromis et doter la France d'un budget.
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Lundi 15 décembre, le Sénat a adopté par 187 voix contre 109 le projet de loi de finances (PLF) pour 2026. Le texte, largement remanié par la majorité de droite et centriste, servira de base aux discussions en commission mixte paritaire (CMP) prévue ce vendredi. Cette version porte cependant le déficit public à 5,3 % du PIB, bien au-delà de l'objectif initial du gouvernement (4,7 %) et de sa cible révisée de 4,9 %. Le ministre de l'Économie, Roland Lescure, a qualifié ce seuil d'« inacceptable », estimant que la dégradation des comptes s'élevait à 11,4 milliards d'euros par rapport au projet initial.

L'augmentation du déficit s'explique principalement par les choix fiscaux du Sénat, qui a supprimé environ 8 milliards d'euros de taxes.

Les sénateurs ont notamment rejeté la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises et considérablement réduit la portée de la taxe sur les holdings patrimoniales. Bien que des économies de l'ordre de 3 milliards d'euros aient été votées sur les dépenses, notamment en gelant de nouvelles subventions pour le programme France 2030, elles n'ont pas suffi à compenser la perte de recettes. De plus, le compromis trouvé à l'Assemblée nationale sur le budget de la Sécurité sociale a aggravé la situation en transférant 4,5 milliards d'euros du budget de l'État. Tous les regards sont désormais tournés vers la CMP de vendredi, où sept députés et sept sénateurs tenteront de trouver un terrain d'entente.

La tâche s'annonce ardue, l'Assemblée nationale ayant rejeté la première partie du budget.

La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, espère qu'un compromis pourra être trouvé si « chacun doit faire un pas », appelant les partis de gouvernement à s'accorder sur l'essentiel pour donner au pays un cadre stable.

L'issue reste très incertaine, les positions entre les deux chambres, notamment sur la fiscalité, étant très éloignées.

En cas d'échec de la CMP, le gouvernement, qui s'est engagé à ne pas utiliser l'article 49.3, pourrait être contraint de recourir à une « loi spéciale ». Ce texte législatif court permettrait de prolonger le budget 2025 pour assurer la continuité de l'État, repoussant les débats à janvier. Le gouvernement semble vouloir temporiser le dépôt de cette loi pour ne pas donner l'impression d'un échec programmé de la CMP.

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