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Neutralité, finances et gouvernance : l'audiovisuel public face à un procès politique

L'audiovisuel public français se retrouve sur la sellette alors qu'une commission d'enquête parlementaire, initiée par la droite, s'apprête à examiner sa neutralité, son financement et son fonctionnement dans un climat de défiance généralisée.
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L'audiovisuel public français est au cœur d'une controverse politique et médiatique majeure avec le lancement, ce mardi 25 novembre, d'une commission d'enquête parlementaire. Initiée par le groupe UDR, allié du Rassemblement national, cette commission examinera jusqu'en mars la "neutralité", le "fonctionnement" et le "financement" de France Télévisions et Radio France. Les auditions débutent avec le patron de l'Arcom, Martin Ajdari, et se poursuivront en décembre avec les dirigeantes des groupes publics, Delphine Ernotte Cunci et Sibyle Veil. Cette initiative fait suite à une série d'incidents ayant ravivé les accusations de partialité et de connivence avec la gauche.

L'affaire "Legrand-Cohen", où deux journalistes ont été filmés discutant avec des responsables du Parti socialiste, a été un catalyseur.

D'autres événements, comme la mise en retrait de journalistes de France 3 ayant signé une tribune contre "l'extrême droite", ont nourri les critiques. Charles Alloncle, député UDR et rapporteur de la commission, dénonce de nombreuses "entorses aux principes de pluralisme, d'indépendance et de neutralité". Ce contexte est marqué par une guerre ouverte entre le service public et les médias du groupe Bolloré, tandis que la gauche craint une "instrumentalisation politique" de l'enquête. Au-delà des questions éditoriales, la commission se penchera sur une gestion financière et une gouvernance jugées préoccupantes. Un rapport de la Cour des comptes a qualifié la situation financière de France Télévisions de "critique", pointant un déficit prévu de 40 millions d'euros pour 2025 et une chute des capitaux propres. Des dépenses spécifiques, comme un séjour de 112 123 euros au Festival de Cannes pour quatre dirigeants, et l'usage de cartes bancaires d'entreprise aux plafonds élevés, sont également dans le viseur.

Un audit interne a par ailleurs révélé des tensions et des pratiques managériales "brutales".

Ce débat sur le rôle et la neutralité du service public n'est pas unique à la France. En Belgique, la RTBF est également accusée de parti pris en faveur de la gauche, le parti de centre-droit Mouvement Réformateur allant jusqu'à évoquer sa privatisation. Des exemples comme la qualification du Hamas de "réseau militant" ou la diffusion en différé d'un discours de Donald Trump y alimentent la controverse. La BBC au Royaume-Uni connaît aussi une crise similaire, un lanceur d'alerte l'accusant de partialité.

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