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Un avocat pour chaque enfant placé : L'Assemblée nationale vote une mesure de protection historique

L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une proposition de loi visant à garantir l'assistance systématique d'un avocat pour chaque enfant pris en charge par l'aide sociale à l'enfance, une avancée majeure pour la protection des mineurs les plus vulnérables.
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Le jeudi 11 décembre 2025, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité, en première lecture, une proposition de loi pour garantir qu'un avocat soit systématiquement désigné pour chaque enfant faisant l'objet d'une mesure d'assistance éducative.

Porté par la députée socialiste Ayda Hadizadeh dans le cadre de la niche parlementaire de son groupe, ce texte concerne environ 380 000 jeunes placés en foyer ou en famille d'accueil, ou suivis à domicile par les services sociaux.

Actuellement, bien que les enfants puissent demander un avocat, ils en sont rarement accompagnés.

La proposition a été inspirée par le témoignage du militant des droits de l'enfant Lyes Louffok, lui-même ancien enfant placé, qui a décrit à la députée un "système qui broie".

Ayda Hadizadeh a souligné qu'un avocat agirait comme une "sentinelle" pour l'enfant, capable de "vérifier, questionner, alerter".

L'émotion suscitée par l'affaire récente d'Eliott, un garçon de 8 ans tondu par ses éducateurs dans un foyer parisien, a renforcé la conviction des parlementaires. Selon la députée, la présence d'un avocat aurait pu dissuader de tels actes de maltraitance. Le gouvernement, par la voix de la ministre de la Santé Stéphanie Rist, a salué l'"intention louable" du texte tout en reconnaissant les dysfonctionnements du système de protection de l'enfance. Cependant, craignant une "déstabilisation" du financement de l'aide juridictionnelle et des juridictions, la ministre a plaidé pour une expérimentation préalable.

Cette proposition de prudence a été largement rejetée par les députés de divers groupes politiques, y compris de l'ex-majorité présidentielle, qui ont jugé qu'il était temps d'agir et que les barreaux étaient prêts. Un amendement en faveur de l'expérimentation a été écarté.

Le parcours législatif du texte n'est pas terminé ; il doit maintenant être transmis au Sénat pour y être examiné.

Cette adoption unanime marque une étape considérée comme historique pour les droits des enfants pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance (ASE).

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