Budget 2026 : un examen parlementaire sous haute tension



La bataille parlementaire pour le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 a débuté ce lundi 20 octobre à l'Assemblée nationale, avec son examen en commission des Finances. Le gouvernement de Sébastien Lecornu aborde ces débats sans majorité absolue et a renoncé à l'usage de l'article 49.3. Le calendrier est contraint, le Parlement disposant de 70 jours pour adopter le texte, faute de quoi le gouvernement pourrait recourir à des ordonnances, une option qualifiée de "négation du Parlement" par le président du Sénat, Gérard Larcher. Ce marathon budgétaire se déroule dans un contexte économique difficile, marqué par la dégradation de la note de la dette française par l'agence S&P, de AA- à A+, en raison de l'incertitude politique et budgétaire. Le gouvernement vise à ramener le déficit public à 4,7 % du PIB en 2026, via un effort d'environ 30 milliards d'euros partagé entre hausses de prélèvements et économies.
La hausse de la charge de la dette pèse lourdement sur les finances de l'État. Les oppositions comptent amender en profondeur le projet gouvernemental, avec près de 1 800 amendements déposés pour la seule partie "recettes". Les points de friction sont nombreux : l'imposition des hauts revenus, avec la proposition socialiste d'une "taxe Zucman", les niches fiscales et la fiscalité environnementale.
Chaque groupe politique entend modeler le budget, de la gauche qui le juge "très injuste" au Rassemblement national, en passant par Les Républicains qui s'opposent aux hausses d'impôts. La suspension de la réforme des retraites de 2023, concédée par le Premier ministre pour éviter la censure, constitue un enjeu majeur. Cette mesure doit être introduite par un amendement au budget de la Sécurité sociale. Cependant, le Sénat, par la voix de son président Gérard Larcher, a déjà prévenu que sa majorité s'opposerait à cette suspension, laissant présager un bras de fer institutionnel avec l'Assemblée nationale.
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