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Grève générale à Gabès contre la pollution industrielle

Une grève générale a paralysé la ville de Gabès, dans le sud de la Tunisie, où des milliers de personnes ont manifesté pour exiger le démantèlement d'un complexe chimique jugé responsable d'une grave pollution et de nombreuses intoxications.
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La ville de Gabès, qui compte 400 000 habitants, a été paralysée mardi 21 octobre par une grève générale massive, avec des commerces et des bureaux fermés.

Organisée par le syndicat UGTT, cette action s'inscrit dans un mouvement de protestation qui dure depuis deux semaines contre le Groupe chimique tunisien. Des milliers de manifestants ont défilé pour réclamer le démantèlement de ce complexe industriel, scandant des slogans tels que « Vivre sans pollution est un droit ». La colère des habitants a été déclenchée par plus de 200 cas d'intoxications, touchant particulièrement des enfants, survenus depuis début septembre.

Ces incidents sont attribués aux émanations toxiques de l'usine d'engrais, inaugurée en 1972 et dont les équipements sont jugés vétustes.

Selon des experts, un regain d'émanations serait dû à une intensification de la production. Les manifestants, soutenus par des avocats en robe noire venus de tout le pays, dénoncent « l'injustice », la « marginalisation » et la « passivité » des autorités face à une « situation environnementale catastrophique ». En 2017, le gouvernement avait promis de démanteler le complexe, qui emploie 4 000 personnes dans une région touchée par le chômage, mais cette promesse n'a pas été tenue. Face à la récente mobilisation, le président Kais Saied a dépêché une équipe ministérielle sur place.

Le ministre de l'Équipement a annoncé des « mesures urgentes » qui seraient mises en œuvre par des entreprises chinoises d'ici trois à six mois pour traiter les émissions de gaz. Cette annonce contraste avec l'objectif du gouvernement de quintupler la production d'engrais d'ici 2030, le président considérant les phosphates comme un « pilier fondamental » de l'économie. La semaine précédente, une manifestation avait été dispersée par des tirs de gaz lacrymogène, les autorités justifiant leur fermeté par des agressions contre les forces de l'ordre.

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