L'avertissement de Trump à l'Europe : une fracture idéologique sur l'immigration et la souveraineté



Le président américain Donald Trump a ravivé les tensions transatlantiques en déclarant que « l’Europe doit faire très attention » car elle « prend certaines mauvaises directions ». Exprimant sa préoccupation, il a affirmé ne pas vouloir « que l’Europe change autant », jugeant que les évolutions actuelles seraient « très mauvaises pour les gens ».
Ces déclarations ont été faites à Washington quelques jours seulement après la publication d'un document clé de son administration. Cette nouvelle Stratégie de sécurité nationale américaine, à la tonalité résolument nationaliste, formalise les critiques de Washington.
Le document accuse les dirigeants européens de mener des politiques migratoires qui « transforment le continent et créent des tensions ». Il évoque un risque d'« effacement civilisationnel » et prévient que si les tendances actuelles se poursuivent, le continent sera « méconnaissable dans 20 ans ou moins ».
La stratégie dénonce également ce qu'elle qualifie de « censure de la liberté d’expression », de « répression de l’opposition politique », de « chute des taux de natalité » et de « perte des identités nationales » en Europe. Cette offensive verbale s'inscrit dans un contexte de relations diplomatiques déjà dégradées depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Le rapprochement des États-Unis avec la Russie et le soutien de Washington à plusieurs partis conservateurs ou d'extrême droite européens avaient déjà contribué à tendre les relations. Avec ces nouvelles critiques, la fracture politique entre les deux rives de l'Atlantique semble désormais s'ancrer dans la doctrine de sécurité américaine, axée sur la défense des frontières et de la souveraineté nationale.









