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La Chine instaure une taxe sur les contraceptifs pour relancer la natalité

Face à un taux de natalité historiquement bas, le gouvernement chinois a décidé d'appliquer une taxe sur la valeur ajoutée aux préservatifs et autres moyens de contraception, espérant ainsi encourager les naissances.
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Afin de lutter contre le déclin de sa population, la Chine va mettre en place une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 13 % sur les préservatifs et autres produits contraceptifs à partir du 1er janvier 2026. Cette mesure marque une rupture significative, puisque ces produits bénéficiaient d'une exonération de taxe depuis l'introduction de la TVA dans le pays en 1993, à l'époque de la politique de l'enfant unique. L'objectif de Pékin est de rendre la contraception plus difficile d'accès pour stimuler un taux de natalité qui a atteint son plus bas niveau depuis 1949.

Cette décision s'inscrit dans un contexte démographique préoccupant.

Le nombre de naissances en Chine a été presque divisé par deux en quelques années, passant de 18 millions en 2016 à 9,6 millions en 2022, tandis que le nombre de mariages a chuté d'un cinquième l'année dernière. Le coût actuel d'une boîte de préservatifs se situe entre 40 et 60 yuans (environ 4,80 à 7,25 euros), et celui de la pilule contraceptive mensuelle varie de 50 à 130 yuans (6 à 15 euros). L'instauration de la TVA augmentera donc ces prix. Cette taxation fait partie d'un ensemble de mesures visant à inverser la tendance.

Le gouvernement a déjà porté à trois la limite d'enfants par couple et certaines provinces expérimentent des aides financières, comme des réductions sur les traitements de fécondation in vitro (FIV) ou des subventions pour les enfants supplémentaires. La nouvelle loi sur la TVA prévoit également des allègements fiscaux pour les services de garde d'enfants et les « services d'introduction au mariage ».

Cependant, l'efficacité de cette mesure est débattue. Le démographe He Yafu estime qu'il est « peu probable que cette mesure ait un impact significatif sur le taux de fécondité ».

Yun Zhou, professeure de sociologie à l'Université du Michigan, craint que si l'accès à la contraception devient plus difficile, « ce sont les femmes, et en particulier les femmes défavorisées, qui en subiront le plus les conséquences négatives ».

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