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Le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement dans le procès Lafarge le 13 avril 2026

Après cinq semaines d'audience, le procès du cimentier Lafarge et de huit de ses anciens responsables, accusés de financement du terrorisme en Syrie, s'est achevé. Le jugement très attendu sera rendu dans plus d'un an.
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Le tribunal correctionnel de Paris a mis son jugement en délibéré au 13 avril 2026 au terme de cinq semaines de procès visant le cimentier Lafarge et huit de ses anciens responsables. Ils étaient jugés pour financement du terrorisme, soupçonnés d'avoir versé plusieurs millions d'euros à des groupes djihadistes en Syrie, dont l'État Islamique (EI) et Jabhat al-Nosra, afin de maintenir l'activité d'une cimenterie à Jalabiya entre 2013 et 2014, en pleine guerre civile.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a souligné l'« extrême gravité des faits » et a requis des peines sévères.

Contre la société Lafarge, avalée par le groupe suisse Holcim en 2015, le ministère public a demandé une amende de 1,125 million d'euros ainsi que la confiscation de son patrimoine à hauteur de 30 millions d'euros.

Pour les personnes physiques, des peines allant jusqu'à huit ans de prison ferme ont été réclamées. Le cas de l'ancien PDG, Bruno Lafont, a particulièrement retenu l'attention, le parquet requérant à son encontre six ans d'emprisonnement, 225 000 euros d'amende et une interdiction de gérer une entreprise pendant dix ans, affirmant qu'il était informé des versements et avait donné des directives claires pour poursuivre l'activité pour des raisons « purement économiques ».

La défense a plaidé la relaxe pour l'ensemble des prévenus.

Les avocats ont insisté sur le contexte chaotique de l'époque en Syrie, où il était difficile de distinguer les différentes factions armées.

Bruno Lafont a clamé son innocence, déclarant que s'il avait été informé, il aurait fermé l'usine plus tôt.

Ses conseils ont dénoncé un schéma caricatural du « patron qui voudrait tout sacrifier à l'échelle du profit ».

Les avocats de la société ont quant à eux mis en avant la coopération de Lafarge, qui a mené une enquête interne, changé son management et déjà payé une amende de 778 millions de dollars aux États-Unis dans le cadre d'un accord de plaider-coupable en 2022.

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