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Procès du dernier membre du « gang de Roubaix »

Après 27 ans de cavale, le dernier membre retrouvé du « gang de Roubaix » comparaît devant la justice, ravivant le souvenir d'un groupe criminel mêlant grand banditisme et islamisme radical qui a semé la terreur dans le nord de la France.
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Le procès de Seddik Benbahlouli, 55 ans et dernier membre retrouvé du « gang de Roubaix », s'est ouvert le vendredi 17 octobre 2025 devant la cour d'assises du Nord à Douai.

En cavale pendant 27 ans, il a été arrêté en 2023 aux États-Unis, où il vivait sous une fausse identité, avant d'être extradé vers la France. Il est jugé jusqu'au 27 octobre pour tentative de meurtre sur deux policiers en 1996, recel de véhicule volé et participation à une association de malfaiteurs. Condamné par contumace à 20 ans de prison en 2001, il est rejugé comme si cette condamnation n'avait jamais existé.

Surnommé le gang des « islamo-braqueurs », le groupe s'est formé au milieu des années 1990 autour d'hommes fréquentant la mosquée Dawa de Roubaix.

La plupart de ses membres s'étaient rendus en Bosnie en 1994-1995 pour combattre aux côtés de brigades islamistes. Leur objectif était d'organiser des braquages en France pour financer la cause islamiste armée.

Entre janvier et mars 1996, le gang a mené une série d'attaques à l'arme de guerre dans le nord de la France, braquant des supermarchés et un fourgon de la Brink's au lance-roquettes. Ces actions ont provoqué la mort d'un civil et fait plusieurs blessés.

Le 28 mars 1996, un attentat à la voiture piégée devant le commissariat de Lille a échoué de peu, quelques jours avant une réunion du G7. Le groupe a été démantelé le lendemain lors d'un assaut du Raid sur une planque à Roubaix, au cours duquel quatre membres sont morts. Le chef présumé, Christophe Caze, a été abattu en Belgique.

Les cinq survivants ont été condamnés à des peines allant de 15 à 25 ans de réclusion.

Seddik Benbahlouli est soupçonné d'avoir ouvert le feu et blessé un policier le 27 janvier 1996 à Croix.

Après la chute du gang, il a disparu, transitant par plusieurs pays avant que sa trace ne se perde en 1998.

Son ADN, reconstitué à partir de celui de ses frères, l'a relié à des traces de sang sur la scène de la fusillade.

Les quatre autres survivants du gang doivent témoigner lors du procès.

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