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« Pulp Fiction » : Tarantino invente le polar où l’on meurt aux toilettes
Pulp Fiction : L'histoire d'un film culte, de la controverse cannoise à son statut d'icône pop
Diffusé ce 15 décembre 2025, Pulp Fiction de Quentin Tarantino reste, plus de trente ans après sa sortie, une œuvre majeure du cinéma qui a redéfini le polar et marqué durablement la culture populaire.
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À l'occasion de sa diffusion sur les chaînes TMC et TFX le lundi 15 décembre 2025, le film Pulp Fiction de Quentin Tarantino est célébré comme une œuvre culte et un monument de la pop culture, plébiscité par les spectateurs avec une note de 4,5 sur 5 sur AlloCiné. Sorti en 1994, ce long-métrage a pourtant connu des débuts controversés, marquant les esprits dès sa présentation au Festival de Cannes.
Le 23 mai 1994, lorsque Clint Eastwood annonce que la Palme d'or est décernée à Pulp Fiction, la salle du Palais des Festivals se divise.
Aux côtés des applaudissements fusent des huées et des protestations, une spectatrice criant même "Quelle daube !
".
Le style du film, jugé burlesque, sanglant et inspiré du cinéma bis, détonne parmi les œuvres habituellement primées.
Face à cette réaction, Quentin Tarantino, alors jeune réalisateur, répond par un doigt d'honneur avant de déclarer qu'il ne fait pas des films pour "rassembler les gens" mais pour les "diviser".
Clint Eastwood expliquera plus tard que le jury avait besoin de l'"excitation" que le film apportait. Plus de trente ans après, le succès de Pulp Fiction est incontestable.
Il est devenu une référence pour sa narration non linéaire, ses dialogues décalés entre tueurs à gages, sa bande-son mémorable et ses scènes iconiques, comme la danse entre John Travolta et Uma Thurman ou l'overdose de cette dernière.
Le film a réinventé le genre du polar en y mêlant avec brio violence, humour et de multiples références cinéphiles, de Jean-Luc Godard à Federico Fellini. Le réalisateur a récemment commenté le contenu mystérieux de la mallette, un élément central de l'intrigue qui fascine les personnages et les spectateurs. Le succès du film repose également sur son casting stellaire, qui a notamment permis de relancer la carrière de John Travolta.
Il réunit à ses côtés Samuel L. Jackson, Uma Thurman, Bruce Willis, Harvey Keitel ou encore Tim Roth.
Quentin Tarantino a dû insister pour convaincre Uma Thurman d'accepter le rôle de Mia Wallace, allant jusqu'à lui lire le script entier au téléphone.
Une anecdote, rapportée par Courtney Love mais jamais confirmée par le réalisateur, suggère que Kurt Cobain et elle-même se seraient vu proposer des rôles, que le leader de Nirvana aurait refusés.
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« Ca paraissait utopique » : le cinéma La Clef, racheté et rénové grâce aux bénévoles, va rouvrir à Paris
C’est comme le dernier plan d’un long-métrage à suspense. Celui-ci aura tenu en haleine cinéphiles et riverains pendant huit ans. C’est désormais officiel, le cinéma La Clef (Ve) rouvrira ses portes le 14 janvier 2026, a annoncé ce mardi le collectif La Clef Revival, par la voix de plusieurs de ses membres : Claire-Emmanuelle, Albane, Chloé et Simon.Cette nouvelle, dénouement d’une saga à rebondissements née de la fermeture de la salle en 2018, devrait réjouir les habitants du Quartier Latin et les amateurs de la grande lucarne, attachés à ce cinéma d’art et d’essai, « indépendant, autogéré, associatif et solidaire », fondé en 1973.Occupation citoyenne« C’est l’aboutissement de longues années de mobilisation », se félicitent les membres du collectif épaulé par près de 200 bénévoles qui œuvrent à la survie de l’établissement parisien de la rue Daubenton.Le chemin jusqu’à cette réouverture aura été « long et compliqué », remarque Claire-Emmanuelle, l’une des membres du collectif. Tout commence en septembre 2019, quand des dizaines de bénévoles et passionnés décident d’occuper le bâtiment de 800 m2, qu’un comité d’entreprise de la Caisse d’épargne d’Île-de-France, alors propriétaire, avait décidé de fermer.Jusqu’à leur expulsion par les forces de l’ordre en mars 2022, pas moins de 1 300 films avaient été projetés. « La Clef est un symbole de ces lieux culturels étranglés par la hausse des loyers », souligne Chloé, autre membre active du collectif. « Dans les dernières semaines de cette occupation citoyenne, on ouvrait chaque jour de 6 heures du matin jusqu’à minuit », se souvient à son tour Albane.En parallèle, née l’idée d’un rachat des lieux, dont le coût est d’abord estimé à 4 millions d’euros. « Ce projet paraissait utopique », relate Claire-Emmanuelle. Il s’est finalement concrétisé, par la création d’un fonds de dotation - une structure d’intérêt général - et une première collecte de 100 000 euros grâce aux dons du public. « Ça nous a donné espoir. »Tarantino et Scorsese en soutienAprès « d’importantes négociations », le montant d’acquisition est revu à la baisse : 2,3 millions d’euros. Au total, 5 000 personnes ont participé à la cagnotte, dont quelques « gros mécènes ». Par ailleurs, de grands noms du 7e art avaient apporté leur soutien au collectif, parmi lesquels Quentin Tarantino, David Lynch ou encore Martin Scorsese. Ajouté à cela, un emprunt bancaire de 800 000 euros, la Clef Revival devient propriétaire en juin 2024.Depuis, les bénévoles ont entrepris d’importants travaux - estimés à plus de 600 000 euros et auxquels le CNC, la région Île-de-France et la mairie de Paris ont participé au financement. « Nous avons dû procéder à des opérations de désamiantage, de remise aux normes incendie, électricité, à la mise en accessibilité du site », liste Simon.En mars dernier, nous découvrions l’avancée du chantier. À l’époque, le collectif devait encore réunir 300 000 euros avant l’été. Une mission qui les avait conduits à New York (États-Unis) pour séduire de nouveaux mécènes américains lors de projections dans plusieurs cinémas locaux. En 2024, durant la Mostra de Venise, La Clef Revival avait également reçu une mention spéciale du prix Carlo Lizzani, décerné aux exploitants courageux.Prix libre et programmation collectiveFinalement, la commission de sécurité a donné son feu vert il y a à peine deux semaines, autorisant le retour du public. Désormais, le cinéma composé de deux salles (120 et 65 places) dont les cabines sont équipées en numérique et en 35 mm, prépare sa réouverture tant attendue et planche sur « une programmation collective ».Avec des projections qui mettent en lumière « des auteurs et autrices invisibilisés », des récits de lutte, engagés, des histoires du monde entier, « des films qui ne figurent pas dans le circuit des cinémas commerciaux », « des films de patrimoine, des récents », énumèrent les différents membres du collectif.Car telle est l’identité de cet établissement historique de la Rive gauche, dans lequel un nouveau bar a été aménagé, ainsi que deux salles de postproduction. Une demi-douzaine d’associations de cinéma adhérentes prévoient déjà d’organiser leurs séances. « La privatisation sera également possible pour consolider le modèle économique », ajoute Claire-Emmanuelle.Quant à l’équipe de la Clef Revival, elle ouvrira les portes du cinéma du mercredi au dimanche, et chaque projection sera « à prix libre », autre caractéristique majeure de la Clef. Des premiers temps forts ont été confirmés mais la séance de réouverture reste pour l’heure une surprise. Rendez-vous donc le 14 janvier.
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