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« Que ma volonté soit faite » : Julia Kowalski réinvente le film de sorcières entre punk et féminisme

Avec son deuxième long-métrage, « Que ma volonté soit faite », la réalisatrice Julia Kowalski livre un film de genre radical et puissant, mêlant satanisme, rock polonais et émancipation féminine.
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La cinéaste franco-polonaise Julia Kowalski s'impose comme une réalisatrice à suivre avec son deuxième long-métrage, « Que ma volonté soit faite », présenté à la Quinzaine des cinéastes du Festival de Cannes. Le film réaffirme ses ambitions cinématographiques : donner une voix à sa communauté d'origine polonaise et explorer la sexualité féminine à travers le prisme du satanisme, un thème déjà abordé dans son court-métrage « J’ai vu le visage du diable ».

L'histoire se déroule dans un petit village français où Naw, la cadette d'une famille d'immigrés polonais, travaille dans l'exploitation bovine familiale.

Effacée et craignant de finir comme sa mère décédée, jugée folle ou impie, sa vie bascule avec le retour de Sandra, une jeune femme au caractère affirmé et à la réputation sulfureuse. Le film suit l'émancipation de Naw au contact de cette voisine troublante et rebelle. S'inscrivant dans la lignée de films comme « The Witch » de Robert Eggers ou « Possession » d'Andrzej Zulawski, « Que ma volonté soit faite » utilise la métaphore de la sorcellerie pour raconter l'émancipation féministe.

Cependant, Julia Kowalski s'en distingue par une esthétique plus punk et radicale.

Le film, décrit comme plein d'une « âpreté réjouissante », privilégie le rock, la « gadoue », les fluides animaux et le sang pour coller au plus près du ressenti corporel de son héroïne.

L'ambiance est marquée par une énergie troublante, rythmée par des riffs de guitare électrique.

Les actrices principales, Maria Wróbel dans le rôle de Naw et Roxane Mesquida dans celui de Sandra, livrent des performances qualifiées d'électriques et physiques. Au-delà de son aspect mystique et transgressif, le film aborde avec empathie des thèmes contemporains tels que le poids de l'obscurantisme, l'aliénation domestique et les violences sexuelles.

En renouvelant le genre, Julia Kowalski confirme sa place parmi les cinéastes les plus intéressantes du moment. Le film sort en salles le 3 décembre.

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