Un lycéen burkinabè est l'auteur de la vidéo virale sur un faux coup d'État en France

Une vidéo générée par intelligence artificielle mettant en scène un faux coup d'État en France est devenue virale, révélant les motivations complexes de son jeune créateur qui espérait gagner de l'argent et dénoncer la désinformation sur le Sahel.

Une vidéo générée par intelligence artificielle (IA) et annonçant un faux coup d'État en France a connu une diffusion massive sur les réseaux sociaux, principalement TikTok et Facebook.

Publiée le 9 décembre, elle a cumulé plus de douze millions de vues et des dizaines de milliers de mentions « J'aime » avant d'être supprimée par son auteur. L'impact de cette infox a été tel que le président français Emmanuel Macron l'a évoquée, regrettant son incapacité à la faire retirer par Facebook.

L'auteur de cette vidéo n'est pas un groupe de désinformation organisé, mais un lycéen de 17 ans originaire du Burkina Faso, étudiant en génie civil.

Souhaitant rester anonyme, il a expliqué avoir appris à créer des vidéos par IA grâce à des formations sur YouTube.

Sa motivation principale était financière ; il cherchait à atteindre son « indépendance financière » en monétisant ses contenus sur les réseaux sociaux.

Après une tentative infructueuse avec des vidéos de motivation, il s'est tourné vers la création d'infox par IA, qui génère plus de trafic.

Pour cette vidéo spécifique, il a déclaré avoir gagné sept euros via TikTok. Au-delà de l'aspect financier, la vidéo virale sert de vitrine pour sa propre activité de formation à la création de contenus par IA, qu'il propose pour dix euros de l'heure.

Le jeune homme a également admis des motivations politiques.

Il a affirmé avoir créé cette vidéo « pour faire peur aux gens » et pour répondre aux « mensonges » et « fausses nouvelles » qui, selon lui, sont diffusés par certains médias et personnalités politiques français concernant la situation dans les pays du Sahel, citant l'exemple récent d'informations sur le Mali.

Il a précisé ne pas appartenir à un groupe de cyberactivistes.