Le gouvernement réaffirme son soutien à la ministre de la Culture Rachida Dati visée par des enquêtes pour corruption



Au lendemain de perquisitions visant la ministre de la Culture Rachida Dati, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a affirmé que celle-ci « a toute sa place au gouvernement ». Invoquant la présomption d'innocence sur RTL, Mme Bregeon a balayé les questions sur les enquêtes judiciaires, soulignant que la ministre a « toujours clamé son innocence » et qu'elle effectuait un « travail remarquable ». Les perquisitions, menées jeudi au domicile de Mme Dati, à la mairie du VIIe arrondissement de Paris et au ministère de la Culture, s'inscrivent dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 14 octobre. Cette enquête porte sur des soupçons de corruption et de trafic d'influence liés à l'affaire GDF Suez. La justice cherche à déterminer si Rachida Dati a perçu 299 000 euros d'honoraires de la part de GDF Suez lorsqu'elle était députée européenne (2009-2019), sans en déclarer la provenance. Selon le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, l'information judiciaire couvre notamment les chefs de « corruption active et passive, trafic d’influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits ».
Cette affaire n'est pas la seule impliquant la ministre.
Rachida Dati est également renvoyée devant le tribunal correctionnel pour septembre 2026 dans un autre dossier pour corruption et trafic d'influence, aux côtés de l'ancien dirigeant de Renault, Carlos Ghosn. Elle est accusée d'avoir perçu 900 000 euros du constructeur automobile pour des activités de conseil. De plus, elle fait l'objet d'une troisième enquête concernant une éventuelle non-déclaration de bijoux de luxe.
Candidate aux élections municipales de 2026 à Paris, Rachida Dati n'a pas commenté ces récentes perquisitions.
Ses avocats ont également refusé de s'exprimer.














