« Sales connes » de Brigitte Macron : une tempête politique qui ravive le débat féministe



Le dimanche 7 décembre 2025, en coulisses du spectacle de l'humoriste Ary Abittan aux Folies Bergère, Brigitte Macron a été filmée tenant des propos qui ont déclenché une controverse nationale.
En réponse à l'inquiétude de l'artiste face à d'éventuelles manifestations, la Première dame a déclaré : « S’il y a des sales c*nnes, on va les foutre dehors (...) surtout les bandits masqués ».
Ces mots faisaient référence aux militantes du collectif féministe Nous Toutes qui, la veille, avaient interrompu la représentation en portant des masques à l'effigie d'Ary Abittan avec la mention « violeur ».
L'humoriste revenait sur scène après avoir bénéficié d'un non-lieu dans une affaire de viol, une décision de justice confirmée en appel en janvier 2025. La diffusion de cette vidéo a provoqué une vague de réactions.
La plaignante dans l'affaire Abittan a brisé le silence dans le journal Le Monde, se disant « blessée » et « abandonnée » par ces « mots violents » qui ravivent son traumatisme.
De nombreuses personnalités publiques ont manifesté leur indignation.
Des célébrités comme Marion Cotillard, Judith Godrèche ou encore Anouchka Delon se sont réapproprié l'insulte sur les réseaux sociaux avec le hashtag #salesc*nnes, transformé en symbole de fierté et de solidarité. Sylvie Tellier, ancienne directrice du concours Miss France, a également réagi en appelant à l'« exemplarité » de la part de toutes les personnalités publiques, y compris la Première dame. L'entourage de Brigitte Macron a tenté d'éteindre l'incendie en précisant que ses propos ne visaient pas les militantes féministes dans leur ensemble, mais critiquaient « la méthode radicale » employée lors de la manifestation. Cependant, la polémique a pris une dimension politique, certains commentateurs y voyant un signe de l'« antiféminisme de la Macronie », rappelant le soutien d'Emmanuel Macron à Gérard Depardieu. Il a été révélé que la diffusion de la vidéo relevait d'une erreur : un vidéaste d'une agence de presse a filmé la séquence sans en écouter le son, et son agence l'a distribuée aux médias sans qu'aucun contrôle de la bande sonore n'ait été effectué.
















