Tanzanie : Une réélection contestée sur fond de répression sanglante



Samia Suluhu Hassan a été investie présidente de la Tanzanie le lundi 3 novembre 2025, après avoir officiellement remporté l'élection avec 97,66 % des suffrages.
La cérémonie d'investiture s'est tenue à Dodoma, la capitale, mais contrairement aux précédentes, elle n'était pas ouverte au public.
Cette réélection intervient dans un climat de violences extrêmes et de contestation. L'opposition qualifie le scrutin de « parodie de démocratie », dénonçant non seulement des tricheries, mais aussi la mise à l'écart de ses principaux candidats : Tundu Lissu, chef du parti Chadema, a été emprisonné pour trahison, tandis que Luhaga Mpina, de l'ACT Wazalendo, a été disqualifié. Le scrutin a été marqué par une répression sanglante des manifestations anti-régime. Selon le parti d'opposition Chadema, au moins 800 manifestants auraient été tués en quelques jours, un chiffre jugé crédible par des sources sécuritaires et diplomatiques qui évoquent des « centaines, et peut-être même des milliers de morts ».
Pour étouffer la contestation et limiter la diffusion d'informations, les autorités ont coupé l'accès à internet depuis le jour du vote.
Des images de cadavres et de violences policières commencent néanmoins à circuler sur les réseaux sociaux. Les autorités, par la voix du ministre des Affaires étrangères Mahmoud Thabit Kombo, nient tout usage excessif de la force.
Sur le plan international, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réclamé une enquête impartiale sur ces violences, tandis que le pape Léon XIV a exprimé ses prières pour les « nombreuses victimes ».
L'Union européenne et la fondation Mo Ibrahim ont également critiqué la gestion du processus électoral.
Arrivée au pouvoir en 2021 après le décès de John Magufuli, Samia Suluhu Hassan, qui avait suscité un espoir de rupture, est désormais accusée de poursuivre une dérive autoritaire, transformant la Tanzanie en un régime répressif où la démocratie est neutralisée.
Articles
11Monde
Voir plus
Emmanuel Macron a rencontré le président syrien Ahmed al-Chareh, qu’il a appelé à rejoindre la coalition internationale contre l’État Islamique. À quelques jours des commémorations du 13-Novembre, le chef de l’État a souligné que cette coopération serait « aussi une question de sécurité pour les Français », saluant la levée des sanctions de l’Onu contre le dirigeant syrien.

Cet outil, baptisé TFFF, doit permettre de rémunérer les pays qui réalisent des efforts de conservation, grâce aux bénéfices obtenus par des investissements publics et privés dans la transition écologique. Le président brésilien a annoncé sa création jeudi, à l'ouverture du sommet des dirigeants en Amazonie.

Au Brésil, Macron a appelé à l’unité mondiale face à l’urgence climatique. En ouverture du sommet préparatoire à la COP30, il a dénoncé les « prophètes de désordre » et appelé à défendre la science

Selon la motion présentée par des partis de droite jeudi, la dirigeante mexicaine a adopté une attitude hostile envers le Pérou depuis son arrivée au pouvoir.






