La France face à une double vague épidémique : la grippe et la bronchiolite submergent l'Hexagone

Selon le dernier bilan de Santé publique France, les épidémies saisonnières de grippe et de bronchiolite se sont généralisées sur l'ensemble du territoire métropolitain, n'épargnant que la Corse, désormais en phase de pré-épidémie.

Mercredi 10 décembre 2025, l'agence Santé publique France a confirmé que les épidémies de grippe et de bronchiolite touchent désormais la quasi-totalité de la France métropolitaine. Toutes les régions de l'Hexagone sont en phase épidémique, à l'exception de la Corse qui est passée en phase de pré-épidémie pour les deux maladies. Dans les territoires d'outre-mer, Mayotte est en épidémie de grippe tandis que la Guyane est en pré-épidémie.

Concernant la bronchiolite, la Guadeloupe et la Martinique sont également touchées.

L'épidémie de grippe connaît une augmentation de ses indicateurs dans toutes les classes d'âge, avec une dynamique jugée "comparable" à celle de l'année précédente à la même période. La saison 2024/2025 avait été particulièrement sévère, entraînant plus de 17 000 décès. Cette année, la campagne de vaccination semble plus efficace, au point que le ministère de la Santé a dû annoncer le déblocage de stocks de sécurité pour répondre à la demande, certains pharmaciens étant déjà en rupture de doses. Parallèlement, l'épidémie de bronchiolite, qui affecte principalement les nourrissons, s'est étendue à presque tout le territoire.

Santé publique France note cependant une stabilisation des indicateurs en ville et à l'hôpital, avec une intensité légèrement inférieure à celle de l'an dernier. Toutefois, la situation reste tendue dans certaines régions comme l'Île-de-France, où une quinzaine de bébés ont dû être transférés vers des hôpitaux de régions voisines depuis la mi-octobre, en raison d'un manque de lits ou pour les rapprocher de leur domicile familial.

Des traitements préventifs comme le Beyfortus et l'Abrysvo sont disponibles pour immuniser les tout-petits.

La surveillance du Covid-19 se poursuit également.

Ses indicateurs demeurent "stables à des niveaux faibles", bien que le taux de détection du virus dans les eaux usées ait enregistré une hausse pour la deuxième semaine consécutive.