Santé sexuelle en péril : Entre troubles physiologiques et abus de confiance



La consommation de protoxyde d'azote, ou gaz hilarant, présente des risques graves et parfois méconnus pour la santé sexuelle et urinaire. Selon le docteur Christophe Riou, médecin addictologue, ce gaz neurotoxique endommage la vitamine B12, indispensable à la protection des neurones. Une consommation élevée peut atteindre les nerfs et la moelle épinière, provoquant des troubles érectiles et une incapacité à vider la vessie. Cette situation peut mener à une rétention d'urine chronique et douloureuse, nécessitant parfois la pose d'une sonde.
À ces troubles physiques s'ajoutent souvent un état dépressif et un déclin cognitif qui diminuent l'intérêt pour l'activité sexuelle.
Le traitement implique l'arrêt total de la consommation, une supplémentation en vitamine B12 et une rééducation, bien que la récupération complète soit difficile en cas de déficits neurologiques sévères.
Par ailleurs, la vie sexuelle peut être affectée par des allergies. Souvent méconnues ou ignorées, les réactions allergiques au liquide séminal, au latex ou aux lubrifiants peuvent exercer un impact potentiellement important sur la qualité de vie sexuelle des personnes concernées.
Enfin, la sphère de la santé peut être le théâtre d'actes criminels portant atteinte à l'intégrité sexuelle.
Au Royaume-Uni, un ancien médecin de 38 ans, Nathaniel Spencer, a été inculpé pour de multiples agressions sexuelles commises sur 38 de ses patients entre 2017 et 2021.
Les faits se seraient produits dans deux hôpitaux du centre de l'Angleterre : le Royal Stoke Hospital et le Russells Hall Hospital.
Parmi les victimes présumées figurent des enfants, dont au moins un âgé de moins de 13 ans.
L'accusé, qui est interdit d'exercer, doit comparaître devant la justice le 20 janvier.











