Élection à la FIA : un scrutin validé par la justice mais une légitimité en suspens



La justice française a refusé de suspendre l'élection à la présidence de la FIA, prévue le 12 décembre 2025 en Ouzbékistan.
Cette décision permet à l'unique candidat, l'Émirati Mohammed Ben Sulayem, de briguer un second mandat sans opposition.
Le tribunal avait été saisi en référé par Laura Villars, une ancienne candidate contrainte de se retirer, qui contestait la légalité des règles électorales. Bien que le scrutin soit maintenu, les juges ont estimé que la "question de fond" soulevée par Mme Villars méritait un examen approfondi. Ils ont donc ordonné la tenue d'un procès qui débutera le 16 février 2026, soit plusieurs mois après l'élection.
Cette audience examinera en détail la conformité du règlement électoral de la FIA, qui pourrait potentiellement être remis en cause a posteriori.
La controverse émane d'une règle technique spécifique.
Pour se présenter, chaque candidat doit soumettre une liste complète de futurs vice-présidents issus de régions désignées.
Or, pour la zone Amérique du Sud, la seule personnalité disponible pour 2025, Fabiana Ecclestone, a rejoint l'équipe du président sortant.
Cette situation a rendu mathématiquement impossible pour tout autre concurrent, y compris Laura Villars, Tim Mayer et Virginie Philipott, de constituer une liste valide, créant de fait une situation de candidat unique.
L'avocat de Mme Villars, Maître Robin Binsard, a souligné que la décision du tribunal n'était qu'une étape et que la légalité du système restait à déterminer lors du procès sur le fond.









