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Les contrôleurs de la RATP et de la SNCF sont désormais équipés de caméras-piétons

À partir du 19 décembre 2025, les contrôleurs de la RATP et de la SNCF sont autorisés de manière permanente à utiliser des caméras-piétons lors de leurs interventions. Cette mesure, officialisée par un décret, vise principalement à désamorcer les conflits et à renforcer la sécurité des agents et des voyageurs.
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Officialisée par un décret d'application publié au Journal Officiel le 18 décembre 2025, l'utilisation de caméras-piétons par les contrôleurs de la SNCF et de la RATP est devenue permanente à compter du 19 décembre. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la loi sur le renforcement de la sécurité dans les transports, adoptée en mars. Selon le ministère des Transports, plus de 11 000 agents de contrôle sont concernés sur l'ensemble du territoire national, avec un déploiement prévu de près de 7 000 caméras. Ce dispositif, qui avait déjà fait l'objet d'expérimentations jugées positives, notamment pendant les Jeux Olympiques, est désormais un outil de travail pérenne pour les agents.

L'objectif principal de ces caméras est la prévention des incidents et la dissuasion. Selon le ministre des Transports, Philippe Tabarot, leur présence a pour effet de faire baisser la tension lors des contrôles.

L'enregistrement n'est pas continu ; il doit être déclenché manuellement par l'agent dans des situations jugées à risque ou susceptibles de dégénérer.

La procédure exige que l'agent informe oralement la personne qu'elle est filmée, sauf en cas de danger immédiat.

Cette approche vise à désamorcer les conflits plutôt qu'à exercer une surveillance généralisée, protégeant ainsi à la fois les agents et les usagers face aux agressions verbales ou physiques.

Le cadre légal est strict.

Les enregistrements audiovisuels sont conservés pour une durée maximale de 30 jours avant d'être automatiquement effacés.

Leur consultation est rigoureusement encadrée et limitée à des cas précis, comme des procédures judiciaires ou disciplinaires, conformément aux recommandations de la CNIL. Pour les organisations professionnelles, comme l'Union des transports publics et ferroviaires, cette mesure constitue une « avancée majeure » offrant une protection juridique aux agents en cas de litige.

Les réactions à ce déploiement sont variées.

Si les autorités et les agents y voient un outil de protection et d'apaisement, certains usagers expriment des réserves. Des voyageurs estiment que le dispositif pourrait prévenir les agressions, tandis que d'autres craignent une surveillance « à sens unique » et redoutent de potentiels abus de la part des contrôleurs. Par ailleurs, des acteurs comme la région Île-de-France souhaitent aller plus loin en autorisant l'usage de la vidéosurveillance algorithmique dans les transports du quotidien.

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