La préfecture de Seine-et-Marne refuse la démission du maire de Chessy qui s'opposait au mariage d'un homme sous OQTF



Le maire de Chessy (Seine-et-Marne), Olivier Bourjot, et ses sept adjoints ont présenté leur démission après que la justice leur a ordonné de célébrer le mariage d'un ressortissant algérien ayant été sous le coup d'une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF). Mercredi, la préfecture de Seine-et-Marne a annoncé refuser ces démissions afin de "prévenir toute perturbation éventuelle du fonctionnement de la commune" et de "préserver la continuité de la vie communale", notamment à l'approche des élections municipales de mars 2026. L'affaire a débuté en mai 2025 lorsque la mairie a signalé au parquet de Meaux un projet de mariage, suspectant une fraude. Après enquête, le procureur Jean-Baptiste Bladier a conclu qu'il n'y avait pas d'intention frauduleuse, le couple ayant fourni des preuves de la nature amoureuse de leur relation. Une décision de non-opposition a été rendue le 7 juillet.
Face au refus persistant de la mairie, le couple a saisi la justice en référé. Le 10 décembre 2025, le tribunal a enjoint à la mairie de procéder au mariage, soulignant que l'OQTF de l'homme n'était "plus valide" et que l'officier d'état-civil ne pouvait substituer sa propre appréciation à celle du parquet.
En réaction, les élus ont démissionné pour "rester fidèles à [leurs] convictions", une décision largement soutenue par les habitants de la commune et par des personnalités politiques comme le président des Républicains, Bruno Retailleau. Le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a déclaré "comprendre que ça choque" tout en rappelant que "les règles de droit s'appliquent". Le procureur de Meaux a par ailleurs averti que l'opposition constante du maire pourrait "caractériser une infraction pénale".














