Serbie : un an après la tragédie de Novi Sad, la colère contre le pouvoir ne faiblit pas



Un an après l'effondrement de la verrière de la gare de Novi Sad en novembre 2024, qui a coûté la vie à seize personnes, la Serbie connaît une forte agitation politique. Cet événement a déclenché un vaste mouvement de contestation citoyenne contre le gouvernement du président Aleksandar Vučić, accusé de corruption et de mauvaise gestion. Le premier anniversaire de la tragédie a été marqué par un rassemblement de dizaines de milliers de personnes à Novi Sad pour rendre hommage aux victimes. La commémoration a été suivie de violents affrontements à Belgrade, le dimanche 2 novembre 2025, entre des manifestants antigouvernementaux et des partisans du régime près du Parlement. La situation a dégénéré lorsque les deux camps ont échangé des pierres et des fusées éclairantes, nécessitant l'intervention des forces de l'ordre avec du gaz lacrymogène et des matraques. Le ministère de l'Intérieur a confirmé l'arrestation de 37 personnes et a fait état de plusieurs policiers blessés, dénonçant des « tentatives de déstabilisation » orchestrées par l'opposition. Au cœur de la contestation se trouve le mouvement « Justice pour nos enfants », qui accuse les autorités de dissimuler les responsabilités dans le drame de Novi Sad, survenu dans un bâtiment public mal entretenu. Une figure emblématique de cette lutte est Dijana Hrka, mère d'une des victimes, qui a pris la parole lors d'une manifestation avant d'entamer une grève de la faim devant le Parlement pour réclamer justice. Cette action a mobilisé un millier de citoyens contre la corruption. Ce climat de tension s'inscrit dans un contexte de méfiance croissante envers les institutions et de mainmise du pouvoir sur les médias, à l'approche des élections locales prévues pour début 2026.
Les manifestants réclament désormais la démission du président Aleksandar Vučić.
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